Publié dans Editorial

Parcours du combattant

Publié le dimanche, 20 juillet 2025

La session des examens du baccalauréat 2025 débute ce jour. Le bac porte en lui seul cette spécificité, il est le dernier examen officiel de l’enseignement secondaire  tout en étant le premier diplôme officiel de l’enseignement supérieur. 

En quelque sorte, le bac est le bout du tunnel du parcours du combattant des potaches, collégiens et des jeunes du lycée. La fin du parcours des études du premier et du second cycle. Un long parcours, quinze ans en moyenne, où les parents eux-mêmes ont dû s’exécuter à des exercices de gymnastique parfois périlleux ou difficiles sinon éreintants.

 

Pour ceux ou celles qui sont parvenus à atteindre jusqu’au bout de ce système éducatif hérité de la colonisation, ils ont dû relever les défis complexes. Les candidats qui affrontent l’examen officiel final ce jour ont parcouru des étapes difficiles. Beaucoup parmi ceux ou celles qui étaient là au départ en classe de septième, en primaire, n’ont pas pu continuer et quitter en cours de route. Le parcours du combattant était pour eux ou pour elles trop dur ou trop haut. En effet, la déperdition scolaire en cours de route, valable dans tous les pays dits en développement sinon pauvres tout court, constitue un des enjeux et des défis de taille que parents et dirigeants étatiques devaient faire face et ce jusqu’à maintenant. Pour cent élèves en début du premier cycle, primaire, seul  au grand maximum, le quart ou encore la moitié du quart  arrive en classe de terminale. Et encore, avec quels résultats ! Tout compte fait, les pays en difficulté du Tiers-Monde, ne réussissent pas à maîtriser ou à relever les défis imposés par l’éducation. C’est un domaine qui exige d’importants moyens financiers mais la vulnérable possibilité matérielle, financière notamment, des pays pauvres n’arrive pas subvenir les besoins. Au manquement financier s’ajoute l’incurie des certains responsables publics. Depuis des années, on a eu droit à une politique « à tâtons » ! Le ministère de l’Education nationale change de programme scolaire à chaque fois qu’il change de patron. Au final, les échecs scolaires s’enchainent et se cumulent. Les derniers résultats du BEPC en disent long .Les résultats des examens du passé, qu’il s’agisse du BEPC ou du bac, avaient tous un dénominateur commun : la baisse des pourcentages des admis. L’Education nationale est le domaine où les régimes politiques successifs se sont trébuchés. Le niveau des élèves baisse d’une année à l’autre. On ne peut pas, d’ailleurs, espérer de meilleurs rendements scolaires avec des enseignants ne disposant même pas le niveau requis ! Espérons un bon succès à nos jeunes affrontant le bac !

Un autre parcours du combattant attend les parents. La rentrée scolaire se corse chaque année nouvelle. La totalité des dépenses à effectuer par les parents qui veulent … instruire leurs enfants ne cesse d’augmenter. Frais de scolarité, entre autres participation aux budgets de fonctionnement des écoles publiques, écolages et frais de rentrée pour les écoles privées, etc. deviennent de plus en plus hors de portée de la modeste bourse des parents. Au final, inscrire les enfants à l’école devient un luxe trop cher. Et tout cela dans un contexte de … misère !

En somme, c’est le pays tout entier qui ahane dans un parcours du combattant !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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