Publié dans Economie

CEO Summit - L’intégration régionale et l’industrialisation discutées au sommet

Publié le jeudi, 05 décembre 2024
La grande famille de l’océan Indien à l’unisson La grande famille de l’océan Indien à l’unisson Crédit photo MEF

Le premier CEO Summit de l’océan Indien, qui se tient présentement au Novotel Ivandry, marque un tournant décisif dans la collaboration économique des îles de la région. Cet événement, coïncidant avec le 65ème anniversaire du syndicat des industries de Madagascar, rassemble plus de 500 leaders économiques et industriels venus de douze pays. Sous le thème de l’industrialisation et de l’autonomisation régionale, les discours prononcés par le Président de Madagascar et le président du syndicat ont souligné les opportunités et les défis communs à relever. Dans son discours, le Président Andry Rajoelina a insisté sur l’importance de transformer localement les richesses naturelles de Madagascar pour stimuler l’emploi et réduire les dépendances aux importations. Il a dévoilé une ambition audacieuse qui est de faire de Madagascar le « grenier agricole de l’Afrique » grâce à l’augmentation des rendements rizicoles et au développement des infrastructures énergétiques pour soutenir l’industrialisation. "Nous devons produire et transformer localement tout ce dont la population a besoin," a-t-il déclaré, en mettant l’accent sur le rôle central de la mécanisation et des semences hybrides pour tripler la productivité agricole. Parallèlement, le président du syndicat des industries de Madagascar, Tiana Rasamimanana, a mis en avant les atouts stratégiques de la région, notamment sa jeunesse dynamique, sa diversité culturelle et ses ressources naturelles abondantes. "Nos entreprises sont les moteurs de développement de nos pays. Mais tout cela ne sera possible que si nous menons les réformes indispensables pour anticiper et exploiter ces mutations," a-t-il affirmé. L’événement a également été l’occasion d’établir un cadre de collaboration plus étroit entre les pays de l’océan Indien pour développer un espace de libre-échange et renforcer les synergies économiques.
Réalités
Cependant, derrière les discours optimistes se profile une réalité complexe. Bien que les dirigeants vantent les opportunités régionales, des obstacles structurels tels que l’insuffisance des infrastructures maritimes et énergétiques, ainsi que les disparités économiques entre les îles, continuent de freiner la coopération. Le Président Rajoelina a souligné l’urgence d’une transition énergétique pour rendre l’énergie plus abordable, citant les projets hydroélectriques et solaires en cours à Madagascar. Ces initiatives visent à faire baisser le coût du kilowattheure, une étape clé pour attirer des investissements industriels. De plus, le potentiel de cette initiative régionale est indéniable. Le CEO Summit aspire à catalyser des investissements à travers des plateformes comme « Choose Madagascar », présentée par l’Economic Development Board of Madagascar, qui met en avant les secteurs clés tels que l’agriculture, le tourisme et la technologie. Les discussions ont aussi porté sur le rôle crucial de l’industrialisation dans la réduction de la dépendance envers les marchés extrarégionaux. "Nous avons une chance unique de construire une région autosuffisante, compétitive et économiquement influente," a rappelé le président du syndicat des industries. Il a également appelé à exploiter pleinement la complémentarité des îles de l’océan Indien : "En rassemblant nos forces, nous pouvons construire une région qui rayonne non seulement à l’échelle régionale mais aussi mondiale." En dépit des défis, l’engagement affiché par les participants laisse entrevoir une nouvelle étape dans l’intégration économique régionale, capable de transformer les îles de l’océan Indien en une force compétitive sur la scène mondiale.








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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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