Publié dans Economie

Hausse du prix du pétrole lampant - Fardeau supplémentaire pour les ménages à faible revenu

Publié le mercredi, 05 février 2025
Stupeur à la pompe depuis hier matin Stupeur à la pompe depuis hier matin Crédit photo : Archive

Comme il fallait s’y attendre, les prix des carburants ont subi une nouvelle révision, marquée par une augmentation notable du prix du pétrole lampant, un produit essentiel pour de nombreux foyers. Le litre de pétrole lampant est désormais vendu à 2 630 ariary, contre 2 430 ariary précédemment, soit une hausse de 200 ariary. Cette augmentation, attendue, non sans mal, par les consommateurs après plusieurs avertissements des autorités, s'inscrit dans une série de réajustements visant à réduire les subventions gouvernementales sur les carburants, lesquelles ont pesé lourdement sur les finances publiques, atteignant 95 milliards d'ariary en un an. Mais le maintien de ces derniers devenait insoutenable pour l’Etat. Pour les ménages à faible revenu, notamment ceux des zones rurales, cette hausse représente un fardeau supplémentaire difficile à supporter. Le pétrole lampant est une source d'énergie primordiale, tant pour l'éclairage, que pour la cuisson, si bien qu’une augmentation de son prix impacte directement le budget des familles vulnérables. De même, Ndriana, un père de famille dans la Région de Vakinankaratra, d’expliquer : « Nous utilisons le pétrole lampant pour cuisiner et éclairer la maison. Cette augmentation nous oblige à réduire d'autres dépenses essentielles, comme l'achat de nourriture ou les frais de scolarité des enfants. ». Ces témoignages illustrent à quel point cette hausse affecte des ménages déjà fragilisés économiquement, forçant beaucoup à faire des choix difficiles.

Révisions mensuelles

Parallèlement à cela, le prix du sans-plomb a légèrement baissé, passant de 5 700 à 5 500 ariary par litre, soit une diminution de 200 ariary. En revanche, le prix du gasoil, carburant largement utilisé par les transporteurs, a enregistré une hausse de 130 ariary, s'établissant désormais à 4 890 ariary par litre. Ces ajustements tarifaires s’inscrivent dans le cadre d’un mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants, mis en place par le Gouvernement pour mieux refléter les fluctuations des prix internationaux du baril et des taux de change. Le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, a précisé que ces révisions mensuelles, plafonnées à 200 ariary par litre, sont inévitables pour réduire progressivement les subventions sur les carburants, conformément aux engagements pris par Madagascar dans le cadre de son programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Des changements de prix qui devraient intervenir dorénavant tous les débuts du mois tout en soulignant que l'objectif de ces ajustements est d'aligner progressivement les prix sur les coûts réels du marché. Bien que justifiées économiquement, ces hausses, notamment celle du pétrole lampant, pèsent lourdement sur les ménages les plus modestes, qui dépendent de ce produit pour leurs besoins quotidiens. Face à cette situation, il devient urgent que des mesures d'accompagnement soient envisagées pour atténuer l'impact de ces hausses sur les populations les plus vulnérables et éviter une détérioration de leurs conditions de vie.

Hary Rakoto

 

 

 

 

 

 

 

 

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Editorial

  • Eternel cauchemar !
    La Route nationale 2 use, éreinte et crève la patience. En effet, cet axe reliant Antananarivo, la Capitale, à Toamasina, le Grand Port de l’Est, poumon de l’économie nationale, se trouve dans un état de dégradation avancée sinon critique. A peine si l’on peut y circuler ! Dans le corps humain, le plus grand vaisseau sanguin, l’aorte, qui part du cœur pour « alimenter » en sang neuf le corps entier joue un rôle plus qu’essentiel dans la vie de l’homme. L’aorte irrigue de sang neuf tous les principaux organismes humains dont la tête, le poumon, l’estomac, les intestins, les membres supérieurs et inférieurs, etc. Privés de sang neuf et un mauvais « transport » de ce sang, l’organisme en général de l’homme vit en décadence sinon meurt.

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