Publié dans Economie

Diplomatie économique - La Türkiye, un partenaire stratégique pour Madagascar

Publié le dimanche, 13 avril 2025

Alors que les puissances occidentales réajustent leurs politiques fiscales et commerciales, la Türkiye cherche à renforcer ses liens avec les pays africains. Hier, lors de la clôture du forum de la diplomatie d’Antalya, le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a exposé la vision de son pays. La Türkiye veut une coopération simple et équilibrée avec l'Afrique. Une journaliste zimbabwéenne a demandé « quel serait l'impact des récentes décisions économiques des Etats-Unis ». En réponse, le ministre a réaffirmé l’importance de l’Afrique pour la Türkiye. Il a précisé que « le pays est déjà bien présent sur le continent, avec des ambassades dans plus de 40 nations. Il collabore avec toutes les régions de l'Afrique et intervient dans de nombreux secteurs.

L'éducation, la culture, l’économie, la santé, l’agriculture et la défense en font partie ». Le nombre d’entreprises turques en Afrique ne cesse d’augmenter. « Chaque jour, de plus en plus de sociétés s’intéressent à l’agriculture et à l’alimentation », a-t-il souligné. Le ministre a aussi évoqué les défis dans presque tout le secteur comme les mines, l’énergie, etc. Les conditions d’affaires peuvent être difficiles. Toutefois, il a insisté sur l’importance des efforts mutuels. « Les responsabilités sont partagées entre la Türkiye et ses partenaires africains », a-t-il ajouté. Malgré ces défis, la Türkiye reste optimiste. Hakan Fidan a salué l’adaptabilité des entreprises turques. Elles offrent des services de qualité à des prix compétitifs. Cela leur permet de s’implanter dans des zones où les entreprises occidentales sont moins présentes.

Croissance et coopération

Dans ce contexte, Aymerillette SEN, docteur en relations internationales, ainsi présidente de la diaspora malagasy en Türkiye, voit un grand potentiel pour Madagascar. Selon elle, la Grande île doit diversifier ses partenariats économiques. « La Türkiye, avec son économie robuste et ses technologies modernes, peut ouvrir Madagascar au marché mondial », a-t-elle affirmé. En 2024, le PIB de la Türkiye a atteint 1 331 milliards USD, selon le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, et le revenu par habitant est de 15 551 USD. Avec plus de 85 millions d’habitants, la Türkiye représente un marché clé pour les produits africains. Les liens entre les deux pays se renforcent chaque année. L’année dernière, le DEIK (Conseil des relations économiques extérieures de la Türkiye) a conduit une délégation turque à Antananarivo, dirigée par l’ambassadeur İshak Ebrar Çubukçu et Temel Akgün, président du conseil d’affaires Türkiye-Madagascar. L’EDBM a accueilli cette délégation, et plusieurs domaines de coopération ont été identifiés, notamment l’industrie, la santé, l’énergie, le tourisme et les nouvelles technologies. L’EDBM a proposé de renforcer les partenariats public-privé pour accélérer le développement. Lantosoa Rakotomalala, ancienne présidente de l’EDBM, soutient cette initiative. Elle affirme que « la Grande île dispose d’un fort potentiel économique. La Türkiye peut aider à valoriser ce potentiel ». Un événement B to B a permis aux entreprises des deux pays de discuter de projets communs. Temel Akgün a souligné les ressources minières, un secteur clé pour la coopération. « Nous voulons établir des partenariats fiables, durables et bénéfiques pour les deux parties », a-t-il conclu.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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