Publié dans Economie

Fondation Air France Des tonnes de dons octroyés à une dizaine d’associations malagasy

Publié le lundi, 14 avril 2025
Les associations interviennent dans l’éducation, l’insertion sociale et professionnelle, et parfois dans la sensibilisation environnementale Les associations interviennent dans l’éducation, l’insertion sociale et professionnelle, et parfois dans la sensibilisation environnementale Crédit photo : Génération Mada

Pont de solidarité. Puisqu’à Madagascar, la précarité touche plusieurs milliers d’enfants, un souffle d’espoir a traversé les frontières grâce à l’élan de solidarité initié par la Fondation Air France. En effet, depuis 2014, cette dernière orchestre, avec l’appui de ses salariés bénévoles et le concours logistique d’Air France Cargo, une vaste collecte de jouets, vêtements, fournitures scolaires et équipements de puériculture. En novembre 2024, cette campagne annuelle a mobilisé des centaines de collaborateurs à travers le monde, permettant de rassembler 12 tonnes de matériel destiné aux enfants défavorisés de Madagascar.

Ainsi, ce précieux chargement a été remis officiellement le 10 avril dernier, au centre Ketsa de Vontovorona, en présence de plus de 80 représentants d’associations et partenaires. La directrice générale de la Fondation Air France, Estelle Brice, a salué l’engagement collectif qui rend possible ces actions sur le terrain : « Nous soutenons les associations qui interviennent dans l’éducation, l’insertion sociale et professionnelle, et parfois dans la sensibilisation environnementale. Nous examinons la solidité de ces structures et la manière dont nous pouvons les accompagner pour qu’elles puissent se développer. Un bon traitement, une insertion réussie, et l’accès à l’éducation pour les enfants et les jeunes de 0 à 25 ans sont nos priorités ». Cette approche rigoureuse a permis à ladite Fondation de financer, en 32 ans d’existence, plus de 1.700 projets dans 80 pays, dont près de 100 à Madagascar, représentant plus de 1,69 million d’euros de subventions. Une présence précieuse sur la Grande île, où les besoins en matière de protection de l’enfance sont immenses.

 

Partage et proximité

La cérémonie de remise des dons a été marquée par une atmosphère chaleureuse et festive. Des activités participatives ont été organisées pour les équipages et bénévoles, notamment du jardinage avec les jeunes du centre, l’artisanat avec les parents, et même des ateliers artistiques avec l’artiste urbain Seth Globepainter. Un moment fort de partage et de proximité, comme le souligne Julien Beck, directeur général de Génération Mada, l’association hôte de l’événement : « La solidarité, ce n’est pas seulement acheminer des dons, il s’agit aussi de venir à la rencontre, créer du lien humain. Le fait d’accueillir cette cérémonie au centre Ketsa est une fierté pour nous. Cela donne du sens à notre engagement quotidien ». Parmi les neuf structures bénéficiaires figurent des noms bien connus du paysage associatif à Madagascar : SOS Villages d’Enfants, Aïna - Enfance & Avenir, Akamasoa, Asmae - Association Sœur Emmanuelle, Ecoles du Monde, Graines de Joie, IECD, Planète Cœur, et bien entendu le centre Ketsa. Maria Raharinarivonirina, présidente de SOS Villages d’Enfants, a souligné la pertinence de ce partenariat : « Notre philosophie, c’est qu’aucun enfant ne doit grandir seul. Nous plaçons l’éducation au cœur de notre mission, et cette initiative de la Fondation Air France vient renforcer nos capacités à agir ». Le Père Pedro, fondateur d’Akamasoa, a lui aussi exprimé sa gratitude en marge de la cérémonie : « Quand des mains se tendent depuis l’autre bout du monde pour soutenir nos enfants, cela nous rappelle que la fraternité n’a pas de frontières ». Pour les associations bénéficiaires, ces dons ne se résument pas à du matériel car ils représentent aussi un souffle de dignité et de reconnaissance pour les enfants, les familles et les équipes engagées sur le terrain.

 

Convergence des engagements

Au-delà de la seule remise de dons, cette journée symbolise une convergence des engagements. Elle témoigne de la capacité du secteur privé à s’impliquer durablement dans des actions à fort impact social, loin du seul prisme humanitaire ponctuel. Comme l’explique Estelle Brice, la Fondation ne se contente pas d’intervenir ponctuellement. Elle accompagne aussi les projets sur la durée, avec un suivi rigoureux et une logique de co-construction. En cela, le partenariat avec le groupe ADP et Air France Cargo est stratégique, assurant la logistique indispensable pour l’acheminement de volumes aussi importants. Les collaborateurs, quant à eux, se mobilisent chaque année avec enthousiasme, conscients que leur geste individuel peut transformer des vies. « Ensemble, nous prouvons qu’il est possible de conjuguer responsabilité sociale et engagement citoyen pour construire un avenir meilleur à travers la planète », a rappelé Julien Beck, en clôture de l’événement.

A l’heure où les défis sociaux et économiques s’accumulent à Madagascar, cette chaîne de solidarité internationale s’avère précieuse. Elle permet de répondre à des besoins concrets, tout en insufflant un message d’espoir. Les bénéficiaires ne sont pas de simples récepteurs d’aide. Ils deviennent également acteurs d’un changement collectif. Le centre Ketsa, qui accompagne chaque jour des enfants en situation de grande vulnérabilité, est à l’image de cette transformation possible. Et pour que cette dynamique se poursuive, la Fondation Air France, comme l’ensemble de ses partenaires, entend bien continuer à soutenir ceux qui œuvrent au quotidien, dans l’ombre mais avec détermination. Car chaque enfant mérite de grandir en étant protégé, bien entouré, ayant ainsi une chance de bien assurer son avenir.

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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