Publié dans Economie

Distribution d’eau potable - Antananarivo amorce un vaste chantier de réhabilitation

Publié le vendredi, 18 avril 2025
Avec cette première pierre posée, les problèmes d’eau à Antananarivo devraient être résolus d’ici peu de temps Avec cette première pierre posée, les problèmes d’eau à Antananarivo devraient être résolus d’ici peu de temps Crédit photo : PRM

Face à une crise d’eau potable persistante à Antananarivo, les autorités malagasy ont officiellement lancé hier, les travaux de réhabilitation de la station de pompage de Mandroseza I. La cérémonie s’est tenue en présence du Président de la République, Andry Rajoelina, entouré de plusieurs membres du Gouvernement, du député élu dans le deuxième Arrondissement, du gouverneur de la Région d’Analamanga et des hauts responsables au sein de la Présidence. Construite en 1927, la station de Mandroseza I alimente actuellement 60 % des réseaux de distribution d’eau dans la capitale, notamment à l’aide de sept pompes dont certaines datent de près d’un siècle. L’ensemble sera remplacé, avec comme objectif de porter la capacité de production de 80.000 m3 à 120.000 m3 d’eau potable par jour. En parallèle, la réhabilitation de la station de Mandroseza II, bâtie en 1993, ainsi que l'installation d’une unité compacte de traitement d’eau (20.000 m3/jour), viendront renforcer cet effort. « Ces travaux vont changer la donne, car Mandroseza II bis produit déjà 40.000 m3 supplémentaires depuis 2020, et nous allons encore augmenter cette capacité », a déclaré un responsable au sein du Projet d'amélioration de l’accès à l’eau potable (PAAEP), soutenu par la Banque mondiale.

 

Résultat imminent

Cette initiative d’envergure s’inscrit dans un contexte de pénurie chronique d’eau. Effectivement, la Capitale enregistre un déficit journalier de 100.000 m3. La demande atteint 300.000 m3, tandis que la production stagne autour de 200.000 m3. Ce déséquilibre entraîne des coupures fréquentes, surtout durant la saison sèche. De nombreux quartiers, comme Ikianja Ambohimangakely, sont privés d’eau au robinet depuis plusieurs mois. « Cela fait plus de deux ans que notre quartier endure une pénurie d’eau. Aucune goutte ne s’écoule de notre robinet », témoigne un habitant d’Ikianja. Pour prévenir une nouvelle crise, le Gouvernement a aussi prévu la construction d’une nouvelle station de pompage à Amoronakona, financée à hauteur de 40 millions de dollars dans le cadre du programme « Tana Water III ». Cette station produira 50.000 m3/jour.

Les autorités comptent également renouveler 64 km de conduites vétustes, moderniser les trois principales stations de surpression (Betongolo, Ambodimita, Mandriambero) et installer des groupes électrogènes pour sécuriser l’alimentation électrique des stations de pompage. « Les efforts fournis seront déjà perceptibles dans les mois à venir, en prévision de la prochaine saison sèche. Cela permettra de réduire considérablement, voire de faire disparaître en grande partie, la crise de l’eau à Antananarivo », a souligné le Président de la République. Des perturbations temporaires du service sont toutefois à prévoir pendant les travaux. Mais selon les responsables du projet, ces désagréments transitoires permettront de stabiliser durablement l’approvisionnement en eau dans les années à venir.

 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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