Publié dans Economie

Marché des devises - L’ariary reprend des couleurs face au dollar

Publié le mardi, 13 mai 2025

Durant les trois premiers mois de l’année 2025, la monnaie nationale a connu des mouvements contrastés face aux devises étrangères. La Banque centrale de Madagascar (BFM) indique que l’ariary s’est apprécié de 1,2 % par rapport au dollar américain. Cela veut dire que, sur cette période, il a un peu gagné en valeur face à cette devise. En revanche, l’euro a repris le dessus, avec une hausse de 2,3 % vis-à-vis de l’ariary. Une autre donnée importante à comprendre est le glissement annuel, qui compare la valeur de l’ariary aujourd’hui à celle qu’il avait à la même période de l’année précédente. Sur ce plan, la monnaie locale s’est affaiblie de 6,5 % face au dollar et de 6,6 % face à l’euro.

Ce recul s’explique notamment par la situation des marchés internationaux, mais aussi par la dépendance du pays aux produits importés. Après avoir dépassé les 4 700 ariary pour un dollar à la mi-février, le cours USD-MGA a reculé doucement, dans un contexte plutôt calme selon les termes de la BFM. A l’inverse, l’euro, soutenu par sa hausse à l’échelle mondiale, est arrivé au seuil des 5 000 ariary.

Contexte fragile

Pour les consommateurs comme pour les professionnels, ces changements influencent directement les prix. « Moi je suis commerçante au marché, quand les produits qu’on achète à l’étranger coûtent plus cher, c’est difficile de garder les mêmes prix pour les clients », explique Mialy, revendeuse de produits cosmétiques. Même constat chez certains importateurs qui préfèrent attendre avant de faire de grosses commandes, dans l’espoir d’un taux de change plus favorable. Les ménages, quant à eux, ressentent surtout les effets sur les prix des produits de consommation courante. 

 

« Ce n’est pas toujours facile à suivre, un jour le dollar monte, un autre jour c’est l’euro, mais au final les prix n’ont jamais baissé », témoigne Jean-Claude, employé dans une station-service à Ampasika. De son côté, la Banque centrale se veut rassurante et affirme surveiller de près la situation monétaire, tout en rappelant que ces fluctuations font partie du fonctionnement naturel d’un marché libre. En attendant, même si la situation n’est pas alarmante, elle reste à surveiller avec attention, surtout dans un contexte économique encore fragile.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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