Publié dans Economie

Forum économique - Les opportunités d’affaires malagasy présentées à Genève

Publié le dimanche, 22 juin 2025

La semaine dernière, Genève a parlé malagasy. Le premier forum économique « Madagascar, Terre d’Opportunités » a réuni opérateurs économiques, investisseurs et officiels malgaches et européens autour d’un objectif clair : repositionner l’île Rouge comme un partenaire économique crédible et attractif sur l’échiquier international. A l’origine de cette initiative ambitieuse, la Fédération des chambres de commerce et d’industrie de Madagascar (FCCIM), conduite par son président, Laou-Po Wing Wilfrid, a voulu rompre avec l'image d’un pays passif dans les circuits commerciaux mondiaux. « Il ne s’agit plus d’attendre que les investissements tombent du ciel.

Il faut aller les chercher, montrer que nous avons des choses à offrir », a-t-il déclaré avec un ton à la fois réaliste et volontaire. Le message a été renforcé par la voix de l’ambassadeur de Madagascar en Suisse, Liva Djacoba Tehindrazanarivelo, qui a rappelé que ce forum n’est que le début d’un long chemin vers une structuration solide du secteur privé malgache.

Choose Madagascar

Parmi les moments forts de l’événement, la présentation de l’initiative Choose Madagascar a cristallisé les attentions. Véritable vitrine du potentiel du pays, cette campagne met en avant des secteurs jugés stratégiques comme l’agro-industrie, les mines, le tourisme durable ou encore les énergies renouvelables. « Nous avons des richesses, mais aussi des cerveaux. Il faut qu’on cesse de se sous-estimer », glisse une entrepreneure installée à Genève, originaire de Fianarantsoa, présente au forum pour prospecter des partenaires. En parallèle, des solutions de financement adaptées aux réalités locales, comme le mécanisme MESO, intermédiaire entre la microfinance et les banques classiques, ont été présentées par Denis Soumoudronga, président du FIVMPAMA Europe. 

 

« Ce type de levier peut donner un souffle nouveau à nos PME, souvent bloquées par l’accès au crédit », souligne un jeune chef d’entreprise d’Antsirabe, joint en visioconférence. Si le forum a apporté une bouffée d’optimisme, il n’a pas fait oublier les nombreuses contraintes structurelles qui freinent les investisseurs : lourdeur administrative, instabilité réglementaire, ou encore manque d’infrastructures. Mais pour une fois, ce sont les perspectives qui ont pris le dessus. Comme l’a dit un participant européen : « Le plus dur avec Madagascar, ce n’est pas d’y croire, c’est d’avoir le courage d’y rester. » L’audace commence à Genève, espérons qu’elle se concrétise à Tana, et pas juste dans les beaux discours.

Fil infos

  • Parlement - Clap de fin pour le Sénat
  • Face-à-face entre un fourgon et un camion - Un survivant dans un état critique
  • PLFI 2026 - Un budget insuffisant et opaque selon le Collectif des citoyens
  • Famille Ravatomanga - Domicile et bureau « visités » à une heure du matin…
  • Fausses et illégales perquisitions - Des auteurs toujours en circulation
  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff