350 exposants, malagasy et internationaux, participent à la 7e édition de la Foire internationale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (FIA). En parallèle, la première édition du Festival international de la gastronomie de Madagascar (FIG) attire chefs et artisans au Centre de conférence international (CCI) d’Ivato. L’événement couvre toute la chaîne agroalimentaire. Agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artisans, restaurateurs et chefs venus de Corée et de La Réunion proposent démonstrations culinaires et ateliers gastronomiques. Lors de la cérémonie d’ouverture d’hier, Koloina Ranaivo Rajaonarisoa, directeur général adjoint de Mada Vision, souligne que cet événement valorise les richesses et le savoir-faire malagasy. « La gastronomie complète l’agriculture, l’élevage et la pêche. Madagascar regorge de produits du terroir uniques. Grâce à la FIA et au FIG, les acteurs locaux exposent leurs créations et dynamisent les circuits commerciaux», a-t-elle annoncé. Pour la directrice marketing de la Société de fabrication de l’océan Indien (SFOI), cette rencontre dépasse le simple cadre économique. Selon elle, depuis 67 ans, la SFOI lutte contre les déchets plastiques et valorise les terres agricoles. L’entreprise accompagne également les paysans et soutient le développement agricole local. Randriambolamanana Seheno, de la société Star, insiste sur l’impact social de l’agriculture. L’entreprise collabore avec plus de 78 000 paysans à Vakinankaratra. Ces partenariats améliorent les rendements et la qualité de vie des communautés. Par ailleurs, le Fonds de Prix Castel accompagne les projets innovants des agriculteurs et entrepreneurs. Depuis quatre ans, il soutient de nombreuses initiatives prometteuses.
Numérique
De son côté, Benoît Janin, directeur général de Yas, rappelle l’importance du numérique dans l’agriculture. Chaque champ cultivé et chaque bac de pêcheur recèle un savoir-faire à valoriser. « Grâce à la fibre optique, les producteurs consultent les prix du marché en temps réel. Les coopératives accèdent à de nouveaux marchés internationaux. Les pêcheurs partagent des données pour mieux protéger les ressources marines. Les agriculteurs se forment également en ligne. Ainsi, le numérique devient un outil puissant au service de la terre », a-t-il ajouté. David Ralambofiringa, ministre de l’Industrie et du Commerce, précise que l’agriculture soutient le développement industriel et commercial. Selon lui, aucun produit ne se transforme ou ne se commercialise sans matières premières locales. « Madagascar dispose d’une grande diversité de matières premières. Réduire les importations et augmenter la production locale constituent des priorités. L’événement contribue directement à ces objectifs », a-t-il affirmé. François Sergio Hajarison, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage ajoute que la FIA relie tous les acteurs du secteur. Il inclut agriculteurs, éleveurs, transformateurs, chercheurs, acteurs privés et partenaires publics. De plus, il valorise les projets soutenus par le ministère. Ainsi, la FIA devient un pilier du progrès économique et social durable.
Carinah Mamilalainaa