Publié dans Economie

Exploitation d’ilménite - Un premier dialogue avec l’Etat

Publié le dimanche, 03 mars 2019

Première réaction du ministère de tutelle. Suite à la manifestation populaire pour réclamer l’arrêt de l’exploitation d’ilménite effectuée par la société « Base Toliara Sands », le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Fidinarivo Ravokatra, a accueilli les représentants des habitants d’Ankilimalinike et de Benetsy, ainsi que ceux des pêcheurs dans son bureau à Ampandrianomby. La délégation des représentants a été conduite par le président de l’Association

« Miaro Aina - Zon’olombelona - Tontolo iainana » (MAZOTO). Cet échange s’est tenu samedi dernier. Après des années de revendication, c’est la première réaction de la part du Gouvernement. « La principale raison de cette entrevue entre les deux parties est de faire entendre aux dirigeants actuels les soucis concernant cette exploitation. Nous souhaitons l’arrêt de l’exploitation d’ilménite effectuée par la "Base Toliara Sands". Mais pour le moment, aucune décision n’a été prise », explique Nomenjanahary Rakotovao Théodore, président de l’association MAZOTO.

A titre de rappel, lors de la manifestation en 2018, les communautés locales ont soulevé plusieurs enjeux environnementaux tels que la destruction des forêts et des bois précieux, la pollution du sol, la diminution des eaux disponibles pour les rizières et la restriction des surfaces cultivables. Les conséquences de la radioactivité sur l’air, l’eau et la santé des habitants ont également été mises en exergue. Le risque de disparition de la culture et des coutumes locales, suite à la destruction des habitations et des tombeaux, est aussi mentionné.

De son côté, le ministre de tutelle a martelé que le cas de « Base Toliara Sands » figure parmi les priorités du pouvoir en place. A cet effet, une descente pour constater de visu les réalités sur terrain s’avère utile. Il a souligné que lors de la prochaine rencontre avec la population, leurs requêtes seront collectées et seront transmises au Gouvernement ainsi qu’au Président de la République afin que ces derniers puissent y trouver une solution.

Solange Heriniaina

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff