Publié dans Economie

Trophée des Jeunes Entrepreneurs Quand le premier lauréat gâte le 14e vainqueur

Publié le vendredi, 03 mai 2019

En 2003, Andry Rajoelina a remporté la première édition du Trophée des Jeunes Entrepreneurs (TJE) organisée par la BNI Madagascar avec son entreprise œuvrant dans la publicité, Injet. Un tremplin qui lui a permis de développer ses activités. Seize années plus tard, le premier lauréat du Trophée devient Président de la République. Et hier, le vainqueur de la 14e édition de ce concours initié par la BNI Madagascar, Liva Ferod Njiamizaka, a eu l’honneur de recevoir son prix de la main du premier gagnant du TJE, et ce, au Palais d’Etat d’Ambohitsirohitra. « Il est important de soutenir les jeunes dans leurs projets d’entreprise. Il y a plusieurs années de cela, je me suis trouvé exactement à la même place que vous. Ce fut un véritable parcours du combattant, mais j’ai quand même réussi. Je sais ce que c’est de ne pouvoir compter sur personne pour monter son entreprise. Heureusement, il y a eu la BNI Madagascar et le Trophée des Jeunes Entrepreneurs pour croire en moi et me tendre la main. Et je les en remercie », témoigne le locataire du Palais d’Etat à l’endroit de l’assistance, composée entre autres des deux hauts dirigeants de l’institution financière,  Henri Rabarijohn (PCA) et Alexandre Mey (DG), mais aussi de la ministre de l’Industrie et du Commerce, Lantosoa Rakotomalala, et certains des lauréats des précédentes éditions du Trophée des Jeunes Entrepreneurs. 

NFL Technology, la société lauréate de l’édition 2018, se focalise particulièrement sur la vulgarisation des énergies renouvelables dans les Communes rurales d’Ambilobe. Ingénieur en Nouvelles Technologies de l’Electrictité (NTE) de l’IST d’Antsiranana, Liva Ferod Njiamizaka compte produire d’ici peu des lampes et panneaux solaires. « J’espère que d’ici cinq ans, vos activités se développeront au point que vous pourriez exporter vos produits, sous le label "Vita Malagasy" », lui souhaite le Président de la République qui dans son programme IEM met en première position l’utilisation des énergies renouvelables.
« Ce concours est une grande opportunité pour moi. Et je suis confiant pour l’avenir. Je suis sûr que maintenant, je serai plus apte à conquérir de nouveaux marchés », s’enthousiasme le 14e lauréat du TJE. Lui qui désormais pourrait emprunter à la BNI jusqu’à 100 millions d’ariary de crédit à taux zéro durant la première année. Outre cette opportunité financière accordée par l’établissement bancaire, initiateur du concours, il aura également la possibilité de recevoir 300 millions d’ariary grâce au projet « Fihariana » de la présidence de la République de Madagascar.

Créer des emplois

En appuyant les jeunes entrepreneurs dans leur projet, à travers son projet « Fihariana », le Président Andry Rajoelina souhaite surtout changer la donne dans le pays. « Depuis toujours, nous avons enseigné à nos jeunes à trouver des emplois. Mais à partir de maintenant, nous allons changer cette habitude en encourageant la création d’entreprises. De ce fait, ils ne chercheront plus un emploi mais en créeront », a expliqué le Président de la République. Ainsi, 200 milliards d’ariary de fonds seront attribués à cet effet à travers le projet « Fihariana ». Le Chef de l’Etat entamera une rencontre avec les lauréats de cette édition du TJE la semaine prochaine pour mettre en place ensemble des projets de développement.  Avec le TJE, la BNI Madagascar s’est fixé comme objectif d’aider les entreprises malagasy dans leur épanouissement. « En instaurant ce concours, nous avons surtout voulu donner un coup de pouce aux jeunes entrepreneurs en les favorisant un peu plus. Les membres du jury ont ainsi distingué les bons concepts à en devenir pour générer un tissu entrepreneurial plus large, plus formel et plus dynamique à la fois. Et c’est dans cette même idée que, pour cette édition, nous avons instauré une nouvelle catégorie dédiée aux startups », a soutenu le directeur général de BNI Madagascar. En quatorze ans, le TJE s’est alors placé en tant que levier de développement du secteur privé.
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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