Plus qu’une activité pour diversifier ses revenus quotidiens de riziculteur, la fabrication d’huile de géranium bourdon de Madagascar est désormais devenue son activité principale. « Dorénavant, j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille, et je peux ainsi réaliser différents projets », s’enthousiasme-t-il. Effectivement, grâce aux sessions de formation-pratique octroyées par Aromania, les producteurs ont pu développer leur savoir-faire. Et aujourd’hui, ils arrivent à produire annuellement 180 kg d’huiles essentielles de géranium bourdon. Leur rendement s’élève à plus de 9 millions d’ariary. Njara et ses pairs vendent notamment leurs produits aux alentours de 500 000 ariary le litre.
Toutefois, cette production est encore insuffisante comparée aux besoins du marché. « A la base, c’était un appui aux communautés locales, dans le but de diversifier leurs sources de revenus agricoles. Ces communautés étant les gestionnaires des forêts et des ressources naturelles du Corridor forestier Fandriana Vondrozo Midongy (COFAV). Et maintenant, l’offre a du mal à suivre la demande tellement le résultat est fructueux », explique Apollinaire Razafimahatratra du WWF Madagascar. Dans ce sens, les producteurs devraient alors renforcer leurs activités en augmentant la quantité de leurs produits tout en maintenant leur qualité d’origine et en respectant l’environnement. Ce type d’activité pourrait en effet permettre le développement des différentes zones rurales de la Région.
Pour rappel, l’huile essentielle de géranium bourdon est utilisée dans plusieurs domaines tels que la santé, le bien-être et la beauté, surtout avec ses propriétés anti-infectieuse, anti-inflammatoire mais aussi antispasmodique, et bien d’autres encore.
Rova Randria