Publié dans Economie

Fiscalité - 13 millions de personnes ne paient pas d’impôt

Publié le vendredi, 02 août 2019

Du pain sur la planche. Le ministère de l’Economie et des Finances, par le biais de l’Unité de politique fiscale, a organisé hier une journée de la politique fiscale. Une conférence-débat à l’Hôtel du Louvre, Antaninarenina a ainsi réuni toutes les parties prenantes. Dans le contexte actuel de Madagascar, le taux de pression fiscale reste faible par rapports aux autres pays de l’Afrique subsaharienne. Ce taux s’élève à 12 % alors que le taux moyen gravite autour de 18,78 % dans les autres pays. Un défi s’annonce alors pour la Direction générale des impôts afin d’atteindre l’émergence économique. En parallèle, les membres de la société civile proposent de venir en aide aux couches vulnérables œuvrant souvent dans le secteur informel. « Madagascar totalise 13 millions de contribuables potentiels. Malheureusement, 52,7 % de la population se trouvent encore dans une situation d’extrême pauvreté. L’Etat doit alors les protéger et les soutenir à travers le renforcement de leurs activités dès aujourd’hui pour qu’ils deviennent des vrais contribuables demain. Cela se fait à travers la mise en place des transferts sociaux. Ils seront ensuite productifs d’ici deux ou trois ans », avance Hony Radert, représentante de la société civile durant son intervention.


Incivisme
 Les contribuables restent réticents à s’acquitter de leurs impôts. « Bâtir un système fiscal efficace est facile à dire qu’à faire. Il faut transformer les mentalités », avance Zafivanona Ernest Lainkana, directeur général de la Douane. Une éducation fiscale s’avère alors nécessaire afin de bannir ce comportement. « Nous sensibilisons déjà la population pour solliciter leur contribution. Mais à vrai dire, cette action doit s’appliquer dès le plus jeune âge. Ainsi, une fois adultes, les enfants paient automatiquement leurs impôts », explique Germain, directeur général des impôts.  Une grande tâche reste encore à faire. A titre d’information, l’Etat prévoit d’atteindre 5 805 milliards d’ariary de recettes dont 12,3 % proviennent des recettes fiscales. « Certes, il nous reste encore des progrès important à accomplir et nous sommes conscients que la tâche sera ardue en devant mobiliser le maximum de ressources publiques, tout en développant un cadre et un climat économique propices. Toutefois, c’est avec assurance que les échanges avancés permettront d’enrichir d’une manière efficace la politique fiscale de notre pays », conclut Andriamanga Herivelo, directeur général du Trésor lors de son discours de clôture.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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