Publié dans Economie

Secteur aurifère - Les scellages s’enchaînent

Publié le lundi, 05 août 2019

Les scellages continuent. Après la Région de Betsiboka, la délégation du ministère des Mines et des Ressources stratégiques enchaîne avec celle de Diana. Effectivement, dans la Commune rurale de Betsiaka, plus précisément à 32 km de la ville d’Ambilobe, l’exploitation aurifère n’a aucune retombée sur les riverains, encore moins sur l’économie du pays ou les caisses de l’Etat malagasy. Pourtant, l’exploitation de Betsiaka date déjà de plusieurs décennies. « Ce genre de situation est inacceptable. Chaque acteur devra se conformer aux normes imposées à toute exploitation minière. La formalisation de ses activités reste la seule garantie de ses profits. Ce premier contrôle servira d’avertissement. Nous allons poursuivre nos actions afin de lutter contre le pillage des ressources minières dans les localités abritant des exploitations. Ainsi, les richesses enfouies dans notre sous-sol contribueront au réel développement de notre pays », a soutenu Fidiniavo Ravokatra, ministre des Mines et des Ressources stratégiques, le week-end dernier, au cours de ses échanges avec les opérateurs présents sur les lieux.


Suspendus
 En tout cas, ces descentes marquent la fin de la gabegie prédominante depuis des années et l’assainissement de la filière « or » à Madagascar. Comme l’a notifié le ministre à Betsiboka, « cette visite a pour but de sensibiliser tous les exploitants à entrer dans le secteur formel. Tout le monde doit détenir une carte d’orpailleur pour formaliser ses activités. Par conséquent, le secteur aurifère sera mieux contrôlé et les produits seront traçables ». En tout cas, outre la formalisation, le ministère a procédé au scellage des outils de travail des exploitants hors-normes dans la Région. Les exploitations dans les Fokontany d’Ankatôko, Marogadra et Andrafialava ont alors été arrêtées et les engins scellés. « Les principaux motifs sont notamment l’irrégularité des permis d’exploitation et environnementaux ou encore l’absence du cahier des charges.  Pour le cas d’Andrafialava, la délégation, accompagnée de la Police des mines, a constaté la détention et l’utilisation des explosifs par les exploitants sur le site », détaille le ministre. Les mesures de ce genre seront renforcées pour éviter que les opérateurs informels continuent de n’en faire qu’à leur tête.
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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