Publié dans Economie

« Call center » - Des entreprises opèrent clandestinement

Publié le lundi, 30 septembre 2019

Un secteur florissant. Travailler dans les « call center » est la dernière tendance en vogue actuellement. Ces trois dernières années, les entreprises dites « offshore » se sont multipliées à grande vitesse dans le pays. Et pour cause, le faible coût de la main-d’œuvre estimé aux alentours de 130 euros ou près de 500 000 ariary, soit deux fois moins cher qu’au Maroc ou en Tunisie. Toutefois, ces salaires restent toujours attrayants pour la jeunesse malagasy. Pourtant, un bon nombre de sociétés opèrent encore clandestinement dans le pays.

« Des centres d’appel s’ouvrent un peu partout dans la Capitale. Cependant, ils opèrent sans savoir les lois en vigueur dans le pays. En plus des démarches de création d’entreprises auprès de l’organisme EDBM et de la direction générale des impôts, une déclaration doit également se faire au niveau de l’ARTEC. Sinon, l’entreprise sera toujours considérée comme clandestine. Effectivement, depuis 2005, lors de la réforme constitutionnelle du secteur des télécommunications, toutes activités à valeur ajoutée auxiliaires aux télécommunications que ce soient les services d’installation, de maintenance d’équipements ou la fourniture de services doivent être déclarées à notre niveau », explique Laurent Richard Rakotomalala, directeur général de l’ARTEC (Autorité de régulation des technologies de communication), hier au cours d’une conversation téléphonique.

Les entreprises d’externalisation de services sont donc toutes concernées par cette mesure, à savoir les « call center », les centres de traitement d’informations à distance, de gestion et d’exploitation des affaires téléphoniques et des TIC (Technologies de l’information et de la communication). Dans les démarches de création de ce genre d’entreprise, les opérateurs doivent notamment compléter une fiche auprès de l’ARTEC. « Cette fiche nous apprend notamment les activités de l’entreprise mais aussi l’opérateur mobile avec lequel elle travaille. Il ne faut pas oublier que chaque "call center" fait toujours appel aux fournisseurs d’accès Internet pour pouvoir assurer leurs services », ajoute le DG.

Taxe de régulation

Outre la déclaration, les opérateurs doivent aussi payer une taxe de régulation auprès de l’ARTEC. « Cette taxe représente notamment 2 % du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise. Mais comme la majorité des entreprises ne s’acquittent pas de cette taxe de régulation, nous faisons face actuellement à un manque à gagner », explique Laurent Richard Rakotomalala. En tout cas, une équipe de l’ARTEC est déjà sur le terrain pour répertorier tous les centres d’appel, lesquels se sont essentiellement agglomérés à Antananarivo. Cette équipe va contrôler la régularisation des activités de chaque entreprise. Jusque-là, 86 entreprises ont été identifiées par l’ARTEC mais il reste encore le triage.

Rova Randria

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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