Publié dans Economie

Coopération économique - Des industries malaisiennes prêtes à s’exporter à Madagascar

Publié le vendredi, 01 novembre 2019

Partenaires commerciaux depuis plusieurs années, Madagascar et la Malaisie souhaitent aujourd’hui renforcer cette collaboration, plus particulièrement entre les opérateurs économiques de chaque pays, d’où la création de la Madagascar Malaysia Business Council (MMBC). Cette dernière a notamment pour objectif de promouvoir les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Ainsi, un Business Forum sera organisé à partir du 12 novembre prochain. « A travers cet événement, nous voulons surtout faire découvrir aux opérateurs malaisiens tout le potentiel du marché mais aussi du secteur privé malagasy. Ces découvertes pourront ensuite déboucher vers des possibilités de partenariat et de collaboration. Cette première délégation « test » sera composée d’acteurs en provenance de plusieurs secteurs d’activités. Toutefois, à partir de l’année prochaine, les délégations viendront par filière. Les secteurs les plus intéressés sont notamment la construction, mais surtout l’industrie. Effectivement, de nombreuses industries malaisiennes sont prêtes à se délocaliser dans le pays » avance Johary Rasoarahona, vice-président du MMBC, avant-hier, au Fred à Faravohitra, lors de la présentation de cette grande rencontre. Une industrie d’automobile envisage déjà son exportation dans le pays, mais elle essaie de voir encore sa faisabilité. La Malaisie dispose en effet actuellement de trois grandes marques d’automobile dont la célèbre SsangYong. « Tout le monde pense que ces marques viennent de la Chine et de la Corée. Seule la construction se fait dans ces pays, parce que la main d’œuvre y est moins chère. Mais le design et la manufacturing est Made in Malaysia », a tenu à préciser le responsable. Il en va de même pour une industrie de nouilles instantanées. « La délocalisation de l’usine de production à Madagascar serait très bénéfique surtout pour une exportation vers l’Afrique », remarque le vice-président de la MMBC.

Canal direct
En tout cas, le marché malaisien est tout à fait exploitable pour les opérateurs malagasy, surtout celui des épices. « Les Malaisiens sont de très grands consommateurs d’épices, plus particulièrement la vanille et le girofle. Toutefois, ils n’en achètent pas directement aux opérateurs malagasy, mais passent par un canal européen ou asiatique. Ce qui génère un manque à gagner pour nos opérateurs. Nous allons donc procéder à l’identification des produits exportés vers la Malaisie et des opérateurs pour les connecter directement aux opérateurs et favoriser ainsi les échanges », défend Johary Rasoarahona. Ce canal indirect va aussi dans l’autre sens. La Malaisie est notamment le premier producteur mondial de caoutchouc. Tous les gants en latex y sont donc fabriqués sauf que le packaging se fait en Allemagne, augmentant considérablement le prix. Ainsi, la MMBC a déjà rencontré les différents groupements d’entreprises du pays pour tisser d’ores et déjà des liens collaboratifs avec le secteur privé malagasy. L’idée étant que la balance commerciale entre les deux pays ne soit plus déficitaire pour Madagascar, avec ses 5 millions de dollars seulement d’exportation contre les 80 millions de dollars de la Malaisie.
Rova Randria

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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