Publié dans Economie

Gestion des feux de forêt  - Madagascar négocie un avion bombardier d’eau de La Réunion

Publié le dimanche, 03 novembre 2019

Alerte rouge. 14 millions d’hectares de forêts sont réduits en cendres depuis l’indépendance jusqu’à ce jour à cause des feux de brousse. La propagation de ce fléau continue encore et touche désormais les parcs nationaux comme Ankarafantsika et Menabe Antimena. Bien que le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) dispose d’un logiciel satellitaire permettant de localiser à temps réel les feux de brousse, son équipe rencontre des difficultés à éteindre l’incendie à cause d’un long déplacement qu’elle doit effectuer. Le ministre de tutelle, Alexandre Georget, n’est pas resté les bras croisés pour faire face à la situation. En effet, le numéro un du département s’est déplacé à La Réunion, la semaine dernière, pour chercher du renfort et a négocié l’utilisation de l’avion bombardier d’eau appelé « dash » pour gérer les feux à Madagascar. Ce type d’avion largue l’eau sur le feu et est, par exemple, utilisé pour sauver la forêt amazonienne. Le ministre a alors partagé, samedi dernier à Antsahavola, les fruits de son lobbying auprès du gouvernement réunionnais. « La Réunion accueille chaque année le dash pour une période de quatre mois.

Je profite alors de son atterrissage dans cette île voisine pour bénéficier aussi des avantages de cet avion. Malgré le fait que l’acquisition de cet avion requiert une relation bilatérale avec la France, les membres du gouvernement réunionnais sont en faveur de notre cause. A noter que  la perte de notre forêt impacte grandement les îles voisines », rapporte Alexandre Georget, numéro un du MEDD.
Malgré cette initiative du Gouvernement, les efforts restent vains tant que tout le monde ne s’implique pas dans la protection de la forêt. Le ministre a alors réitéré la conversion à l’utilisation de charbon de bois. « Je reconnais que la transition du passage du charbon de bois vers le gaz reste un grand défi à relever étant donné que le charbon de bois accompagne le quotidien des malagasy. Toutefois, le ministère facilite déjà son achat en le vendant en détail. A titre d’information, 15 000 tonnes de gaz est l’équivalent de 450 000 tonnes de charbon de bois. Pourtant, si on utilise le charbon, il faut couper 2 millions de tonnes d’arbres », souligne le ministre.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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