Publié dans Editorial

JIRAMA, de gros efforts !

Publié le lundi, 06 juillet 2020

Pour la première fois,  on sent quelque chose de positif qui émane du côté d’Ambohijatovo. En effet, la Société nationale Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA) entreprend depuis l’installation de la nouvelle équipe dirigée par le nouveau directeur général Vonjy Andriamanga. De nouvelles mesures courageuses de nature à redorer le blason de la Société se mettent en place.

 

Nommé le 18 décembre 2019, à la surprise générale de tous,  Vonjy Andriamanga, ancien ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures (MEEH), tente de  relever le défi complexe et difficile de la JIRAMA. Une Société qui a fait déchaîner trop de vagues, qui a fait couler beaucoup trop d’encre et qui fut pendant longtemps un souffre-douleur des usagers, commence à donner un nouveau visage. Limogé deux mois auparavant de son portefeuille ministériel, Vonjy Andriamanga s’était engagé à combler les manquements  et à rattraper les retards de la Société.

Les vingt dernières années, la JIRAMA à fut l’origine des malaises de la population en particulier les abonnés. Certes, ils (les abonnés) ne représentent que 15% des malagasy de la Grande île mais les dommages et les désappointements que la Société nationale provoque dans le quotidien des ménages et les unités de production (usines et industries diverses), dans certaines agglomérations, portent préjudice à la sérénité de la vie nationale. Les délestages intempestifs et les coupures d’eau souvent prolongées créent des ennuis gênants parmi les usagers avec au bout du compte, des factures « salées » qui vous attendent chaque mois. Sans insister sur la vétusté presque générale des appareils utilisés, à travers l’île, qui assombrit le tableau global de la prestation de la Société. Bref, la JIRAMA fait partie de ces unités de production qui incarnent l’échec des régimes successifs du pays. Sans nul doute, elle fut l’agent déclencheur et décisif de la chute de certain régime en place. L’ancien Président Rajaonarimampianina Hery en sait quelque chose. Déçu, pire encore, exacerbé par des promesses non tenues relatives aux questions de délestage, le peuple l’avait carrément sanctionné lors de l’élection présidentielle de 2018.

Vonjy Andriamanga et la nouvelle équipe, qu’il dirige, tentent le tout pour le tout à sauver les meubles. Des efforts non négligeables sont engagés. Entre autres, la remise en état des matériels de base, source de fréquentes coupures dans les localités reculées. D’importants investissements ont été mis en œuvre. De même, des tuyaux et des buses font l’objet de remplacement. C’est le cas à Antananarivo et dans les périphéries. Les nouveaux dirigeants entament de vastes opérations d’assainissement consistant à traquer les brebis galeuses. Des agents véreux, une cinquantaine dont des directeurs, profitant de la mise en place d’une nouvelle procédure de tarification détournent au détriment des abonnés et de la Société. Il faut noter aussi un grand effort de transparence de la part de la Société. D’autant plus que des guichets spéciaux à l’intention des plaintes ou des doléances des usagers s’installent. En sus, la Direction générale accorde les échéances de paiement des factures jusqu’à six mois.

Honnêtement, il faut reconnaître que la nouvelle direction de la Société nationale JIRAMA joue gros pour redéfinir une nouvelle image de marque. On ne ménage point en investissant de gros efforts et cela pour remettre les pendules à l’heure.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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