Publié dans Editorial

Effets délétères

Publié le mardi, 07 juillet 2020

Les rafales de balles réelles du Covid-19 frappent de plein fouet le pays. Elles atteignent malheureusement des cibles stratégiques. L’ennemi  gagne du terrain. La Grande île est en guerre ! L’état-major de guerre change de tactique et opte décidément pour la manière forte. Devant la gravité de la situation au front, le chef de guerre donne l’ordre de déployer l’artillerie lourde. La bataille est difficile. En cause, deux mobiles majeurs. Un d’abord, dans le camp adverse, on a affaire à un redoutable ennemi dont la force principale réside sur le fait qu’il est « invisible ». Deux, le commandant en chef des Armées se confronte à un problème quelque peu complexe en raison de l’atmosphère d’indiscipline qui règne dans les rangs des guerriers. Les « simples soldats » vont en ordre dispersé. Leurs chefs sur terrain ont du mal à les mettre au pas. Ainsi, l’ennemi jouit l’avantage dû à son invisibilité mais le bordel du camp d’en face lui offre l’opportunité de frapper  sans faille. 
Les longues périodes d’errements, de crises cycliques à répétition et gabegie ambiante à partir des années 70 ont jeté les bases d’une indiscipline et d’anarchie chroniques dans le pays. Les mouvements de 72 débouchant vers la chute de la Première République furent le début d’une ère nouvelle. Telle une armée à double tranchant, le changement à 180° obtenu au forceps sur la place du 13 mai en 1972 présente, à la fois un avantage énorme pour le pays mais aussi un danger pour la Nation. Madagasikara fut sorti du giron néocolonialiste français. Les Malagasy devenaient maitres de leur avenir. Seulement, ce fut à partir de ce tournant historique qu’on avait pu constater un phénomène de fracture dans le respect du principe de la discipline sociale surtout au niveau des jeunes. Quand on avait scandé, à l’époque, sur la place du 13 mai le concept de la « désobéissance civile », le pays s’engagea, sans le vouloir forcément, dans la voie de l’anarchisme cher aux Trotskistes. Les crises cycliques qui, au final, détruisent le socle de la stabilité du pays, démontrent à quel point on se trouve en permanence sur un volcan en ébullition. Sans vouloir intenter  un procès à l’endroit de l’histoire, force est de reconnaitre que le pays s’enfonce davantage dans l’abîme de l’anarchie, un phénomène inséparable d’ailleurs à la misère générale.
La pandémie de Covid-19 prend réellement de l’aile notamment à Analamanga et en particulier dans la Ville des Mille. Le Professeur Vololontiana Marie Danielle, porte-parole officiel du CCO-Ivato, n’a de cesse  d’alerter que le virus infecte la ville. Le péril n’est plus au stade de la menace mais il sévit de fait in vitro. Les chiffres des derniers jours l’attestent. En quarante-huit heures, il y a eu au moins 500 contaminés. Le Gouvernement assume ses responsabilités. Des mesures draconiennes s’imposent de soi. Le retour au confinement total est incontournable. Il appartient à chacun de s’y mettre. Le Chef de l’Etat Rajoelina le répète à tout moment « Si nous voulons vaincre dans les meilleurs délais cette maladie, il nous faut obligatoirement respecter les consignes données !». C’est là le problème ! L’anarchie et la gabegie, effets délétères des crises successives et tellement ancrées dans notre quotidien, s’érigent en blocage.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Défi pharaonique !
    Corentin Da Silva Martins, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale, dévoila sa toute première équipe ce mercredi 12 mars. Après avoir attendu patiemment, le public amateur du ballon rond eut finalement connaissance des 26 éléments qui devaient composer l’équipe nationale, les Barea, les vingt-six joueurs retenus qui affronteront la Centrafrique le 19 mars et le Ghana le 24 mars. Matches comptant pour les qualifications au Mondial de 2026. Matches de tous les dangers pour les Barea ! Centrafrique et Ghana sont des formations africaines très habituées aux grandes compétitions internationales. Si les Barea comptent aller plus loin, il faudra que les poulains de Martins réussissent à franchir ces deux barres qui apparemment sont d’un niveau assez élevé.

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