Publié dans Editorial

De quelle médiation !

Publié le lundi, 15 février 2021

L’Opposition supplie la facilitation du FFKM (Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagasikara) de bien vouloir servir de « pont » entre RMDM (Rodoben’ny mpanohitra ho amin’ny demokrasia eto Madagasikara), figure de proue de l’Opposition, et le pouvoir en place. Les jeunes RMDM en rajoutent et font appel aussi aux dirigeants des Associations cultuelles dites « Fiangonana Zandriny » aux côtés des quatre prélats du FFKM.

 

En effet, à travers les émissions « miara-manonja » et à la surprise générale des auditeurs sinon tout le monde, Me Hanitra Razafimanantsoa et Fidèle Razanapiera, députés TIM et porte-parole radicalisés de la « rive gauche » (entendre l’Opposition), prient avec insistance ou en se pliant en quatre le service de la médiation du FFKM.

Du coup, on se demande « de quelle médiation » s’agit-il ? Ce besoin subit et … urgent d’une hypothétique « négociation » de la part des ténors de l’Opposition suscite la curiosité des observateurs. Dans quel but et intérêt, Ravalomanana Marc et consorts voudraient rétablir le contact et entamer une controversée négociation avec les tenants du pouvoir. Indubitablement, on reconnait que l’autorité morale des quatre prélats du FFKM et leur interférence en tant que « Raiamandreny » pourraient avoir des impacts positifs dans le règlement des crises politiques. L’Histoire retient l’efficacité de leur interférence dans le passé. Mais toujours est-il on s’interroge pourquoi ce revirement inattendu ? A entendre les vitupérations et les vociférations, en tout genre, proférées sur les antennes de « miara-manonja », on se croit avoir affaire à des militants courageux qui ne reculent jamais devant n’importe quel obstacle, déterminés à bloc à aller coûte que coûte jusqu’au bout de leur lutte. Apparemment, ce n’est pas le cas ! Loin s’en faut. Plutôt des froussards aux grandes gueules.

Quelques éléments de réponse nous seraient utiles afin d’essarter et de pouvoir nous conduire vers une certaine piste. Deux points lumineux méritent notre attention. D’abord, la réticence de l’opinion. La grande majorité des concitoyens rejette toute tentative de trouble. On vient de sortir (encore à déterminer) d’une longue crise sanitaire (2020) dont la menace d’un retour dangereux pèse sérieusement que l’on voudrait nous embourber dans une nouvelle crise. C’en est trop ! Les quelque milliers d’Imerinkasinina ne justifient point une adhésion populaire.  Et en deuxième point qui nous illumine davantage, la fermeté du régime à écarter toute volonté de créer le chaos dans le pays oblige les leaders de l’Opposition à reculer. Toute manigance à fomenter des troubles portant atteinte à l’ordre public est inadmissible surtout en cette période très délicate que traverse le pays. Chacun assume ses responsabilités.

Seulement voilà, les grosses pointures du RMDM dont en première loge Ravalomanana Marc s’éreintent de la longue traversée du désert. La soif du pouvoir, la nostalgie des espèces sonnantes et  le rêve d’un fauteuil doré perdu les poussent à commettre l’irréparable. C’est dur cet entêtement de vouloir revenir.

Ainsi, de quelle médiation ! Evidemment, les dirigeants du pays ne les entendent pas de cette oreille. Il n’y a rien qui puisse justifier une table ronde avec l’Opposition. Il faut attendre l’élection. En tout cas, on ne peut présider « à deux ». L’un gouverne, l’élu démocratiquement, et l’autre attend, critique en tant qu’Opposition. Le tout, dans le strict respect de la loi.

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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