Publié dans Editorial

Majorité responsable

Publié le jeudi, 01 avril 2021

Quand Tsimbazaza éternue, Ambohitsorohitra a une température ! Quand le Parlement tousse, l'Etat sent la fièvre ! L'Assemblée nationale, le Sénat avec, est le cœur de la démocratie. Et quand le cœur palpite, le corps est en état de fébrilité ! Une majorité parlementaire solide garantit la stabilité. Une majorité frivole met en danger le pouvoir en place et l'Etat en mauvaise posture.

 

A entendre avec attention le discours du perchoir de l'Assemblée nationale en guise de clôture de la session extraordinaire au CCI Ivato, on croit comprendre que quelque chose de pas catholique bouillonne dans les travées du Palais. Christine Razanamahasoa, députée élue dans le District d'Ambatofinandrahana et présidente de l'Assemblée nationale, laissait entendre durant son intervention que la majorité se sent quelque peu dépitée. Il existe un certain malaise ou un malaise certain au sein de la Chambre basse.

L'éternel problème d'avantages ou privilèges dus à la fonction d'élus parlementaires empoisonne la relation entre le Législatif et l'Exécutif. Les députés remettent sans arrêt sur table la question de la dotation des véhicules « tout-terrain ». Une requête que l'Exécutif évite à tous les coups d'apporter une réponse nette. Vu la situation critique de l'économie nationale qui impacte sur le budget de l'Etat, vu la restriction imposée par les mesures d'austérité, le Gouvernement n'est pas en mesure de satisfaire la demande. A noter que le régime précédent n'avait pas non plus donné suite aux « doléances » des députés.

A un certain moment, des députés dans les rangs de la majorité avaient soumis un projet de loi relatif à la retraite parlementaire. Lequel projet n'avait eu d'écho du côté de l'Exécutif. D'autre part, les locataires de Tsimbazaza se sentent victimes d'un crime de « lèse-majesté » concernant la préséance protocolaire. Ils conçoivent mal qu'on les considère comme des autorités de « second rang » derrière les représentants de l'Etat. En réalité, certains de nos députés semblent ignorer ce que la Loi fondamentale stipule sur la préséance protocolaire des Institutions de la République. Au premier rang, l'Exécutif à savoir le Chef de l'Etat et le Gouvernement. Et viennent après, les Institutions parlementaires (Assemblée nationale et Sénat) et ainsi de suite. Donc, dans toutes cérémonies officielles sur le territoire national, les représentants de l'Etat central trônent au premier rang du protocole. L'organisation des places dans les tribunes officielles et l'ordre de prise de parole obéissent de fait à ce protocole.

Compte tenu de ces malentendus, les députés même ceux de la majorité se sentent frustrés. Ils ont manifesté leurs ressentiments lors de l'élection des représentants devant siéger à la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Visiblement, la consigne de vote n'aurait pas été largement suivie.

Gérer les frustrations et les attentes déçues des parlementaires (députés) relève d'un parcours du combattant pour l'Exécutif. Depuis que feu Francisque  Ravony, PM de feu Zafy Albert, accordait une faveur dotant  un véhicule tout-terrain pour chaque élu de Tsimbazaza, l'Assemblée nationale devient ingérable surtout quand le Gouvernement évite de satisfaire leurs « caprices ».

 Une odeur fétide de tentative de désolidarisation se fait sentir dans les rangs de la majorité. Un relent en passe de polluer l'atmosphère.

Ce que le pays attend de nos élus, de la majorité parlementaire, qu'ils soient responsables et mettent en avant les intérêts majeurs de la Nation.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Sommet de la SADC à Madagascar - Appui unanime des pays d’Afrique australe
  • 23èmes édition Journées de cancérologie de Madagascar - La Polyclinique Ilafy réaffirme son engagement
  • Grand synode de la FJKM - L’élection du futur président en ligne de mire
  • Esport double mixte - Madagascar décroche l’or
  • Sommet de la SADC à Antananarivo - Ravalomanana et Rajaonarimampianina en mission sabotage
  • Affaire Boeing 777 - La responsabilité de la famille présidentielle écartée 
  • Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache
  • Effet du changement climatique - La jeunesse malagasy présente la réalité
  • 45ème sommet de la SADC  - Une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus au pays
  • Fausses informations - Une mère crie stop !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Touches finales
    Madagasikara s’apprête à accueillir la 45ème édition du Sommet de la SADC 2025. Au stade où l’on est, les préparatifs atteignent les touches finales. Le moment sinon l’étape où aucune erreur n’est permise. Le Trio de la tête, le Triumvirat, de l’organisation veille aux détails. En effet, le département des Affaires étrangères, la locomotive des opérations, assistée conjointement de près par le ministère des Finances et de l’Economie et le département de l’Industrialisation. Tous les trois par le biais de leur ministre respectif supervisent les derniers préparatifs. Le Conseil des ministres de la SADC se tiendra le mardi 12 août prochain qui donne en fait le coup d’envoi effectif de la 45ème édition du Sommet de la SADC. Une assise qui sera suivie de la réunion des Chefs d’Etat. Mais avant tout, il faut s’assurer des touches finales et c’est une étape délicate dont la responsabilité incombe d’abord au pays…

A bout portant

AutoDiff