Publié dans Editorial

Valeureux soldats

Publié le vendredi, 02 avril 2021

La pandémie de Covid-19 revient en force. L’impitoyable deuxième vague frappe mortellement. Le variant sud-africain sème la terreur. Il ne fait pas de détail. Le virus attaque furtivement. Il semble que son mode opératoire s’apparente à l’effet de surprise. Il paraît que les sommités de l’Art et de la Science soient leurs proies préférées. Tout comme un puissant crocodile du Nil qui surgit subitement pour dévorer un grand taureau pris de court et qui s’aventure sur les rivages.
Avec un record de 30 victimes en 48 h, soit 15 en 24 heures, l’on s’interroge si nous ne sommes pas déjà au pic de la courbe. De toutes les façons, Analamanga avec les 150 nouveaux cas (bilan d’hier) détient toujours le triste record et reste l’épicentre de la pandémie contre 31 Atsinanana, 14 Diana, 12 Boeny, 2 Menabe et 2 Ihorombe, entre autres. Ainsi, sur les 9 Régions touchées, Analamanga caracole en tête de liste. Ceci étant, la bataille fait rage à Antananarivo et environs.
Le personnel de la Santé, corps médical et paramédical, est déployé aux premières lignes du front. Logiquement, médecins et leurs assistants retroussent les manches. A l’allure où vont les bilans chiffrés, les centres de soin en ville et en périphérie seront débordés. Pris d’assaut par l’affluence des patients, le personnel médical et paramédical et tous les agents du département santé se trouvent quelque peu dépassés par les évènements. Mais il faut obligatoirement reconnaître leur dévouement. Médecins, infirmiers et agents de peine, publics et privés, offrent le maximum d’eux-mêmes. Ce sont de vrais soldats, courageux et engagés directement au front. Ils font face à un ennemi invisible et redoutable.
Non seulement nos braves membres du Corps médical et paramédical publics et privés confondus, doivent affronter les offensives cruelles de l’ennemi commun mais ils butent souvent au manquement de certains matériels médicaux nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches. En outre, ils s’exposent au risque de contamination étant donné l’état relativement rudimentaire des équipements de protection dont ils disposent notamment dans les Centres de traitement reculés. Alors que le virus du variant sud-africain, le principal agent pathogène de la deuxième vague, ne plaisante point. Il ne badine pas non plus ! Nos valeureux soldats foncent au prix de leur vie.
Compte tenu de ces engagements exemplaires dont nos valeureux soldats de la Santé publique font preuve, la Nation toute entière leur doit respect et reconnaissance. L’Etat, pour sa part, se doit de veiller à mettre à leur disposition tous les moyens de protection et de travail pour qu’ils soient pleinement opérationnels. Il leur faut, pour eux et pour leurs familles proches, des traitements de faveur en médicaments préventifs et curatifs. Les Centres de traitement publics et privés au sein desquels ils assument leur responsabilité ne doivent pas non plus souffrir d’équipements les plus performants. Si le pays va devoir consentir des avantages sous forme de prime de risque à leur endroit, il faudrait le faire. Certainement, les tenants du régime ont déjà fait le nécessaire l’année dernière lors de la première vague. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, en personne, était descendu sur place sur leurs lieux de travail et annonçait publiquement les dispositifs pris par l’Etat pour soutenir nos valeureux soldats. De nouveaux gestes seront les bienvenus.
Ndrianaivo





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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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