Publié dans Editorial

Retour à la… !

Publié le jeudi, 08 avril 2021

Les Barea échouent aux portes de Cameroun, le pays hôte de la 33 ème édition de la CAN, un passage obligé pour accéder aux compétitions de la finale. Les chances furent de côté mais Balita plutôt Barea n'avait pas su saisir la balle au bond.Il suffit de remporter par 1 but à zéro pour que la fenêtre s'ouvre. Mais, dommage !Un fait qui conforterait les médisances, une hypothèse gratuite, de certains jaloux selon lesquelles les exploits des poulains de Nicolas Dupuis de 2019 auraient été rendus possibles grâce à la présence d'un Malagasy aux commandes de la Confédération continentale du ballon rond. En tout cas, le fait est là !On est battu. Et on l'accepte. Le retour à la case départ, au point zéro, menace sur l'univers du sport-roi du pays. Le spectre de la série noire des années sombres du football malagasy plane à nouveau.

 

La Fédération malagasy du football (FMF), pièce maitresse dans la gestion du ballon rond à Madagasikara, peine à identifier le chemin à suivre pour l'essor du football dans le pays. Après les années fastes de 60-70, le ballon rond malagasy s'enlise. L'équipe nationale végète. Elle n'arrive jamais à franchir le cap du Canal de Mozambique. On trébuche à tous les coups dèsles phases éliminatoires. La Zambie et consorts étaient trop forts. Il fut un tempsdes années 80-90 où un certain Peter Schnittger, entraineur national du Club M, réussit à redresser la situation mais quand la chose politique prit le dessus, il ne pouvait pas faire mieux. C'était l'époque où le Club M osait se mesurer face aux grandes formations africaines. Mais quand les décideurs politiques fourrent leur nez dans la gestion de l'équipe nationale, on ne peut pas espérer grande chose. Le coach allemand a fini par abandonner et ainsi, bonjour les dégâts !

Au moment où la Fédération jugeait utile de requérir le service d'un entraineur libre de son choix et lui donner entièrement la carte blanche, la donne commence à changer. Ahmad Ahmad, le président de la Fédération du football dénicha quelque part un coach d'une équipe de la 2ème division française en la personne de Nicolas Dupuis. Il lui a chargé de remonter la pente, de remodeler l'équipe nationale et enfin de relever le défi. L'élection de Ahmad au poste de président de la Confédération africaine de football (CAF) allait booster le sport-roi malagasy. Les espoirs étaient permis quand les Barea ont finalement réussi à franchir l'éternel barrage en 2019. Ce fut l'allégresse nationale. Nicolas Dupuis et ses poulains ont échoué dans les phases finales mais l'exploit inédit ravivait le sentiment de la fierté nationale.

Et revoilà, notre Barea trébuche à nouveau. Les Mana du Niger ont brisé à Barikadimy définitivement l'espoir de tout un peuple. Et le spectre du retour au point zéro plane.

Serait-ce la fin du monde ? Négatif ! Y aurait-il d'autres perspectives ? Affirmatif ! Les défaites à Bahir-Dar et de Barikadimy ne doivent pas être considérées pour une fin de l'épisode ou du monde. En vue des éliminatoires pour le mondial 2022, Madagasikara dans le Groupe J, affrontera le Bénin du 5 au 8 juin 2021. D'autres matches sont au programme. Aussi, faudra-t-on lever la tête et se préparer sérieusement.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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