Publié dans Editorial

Cause nationale

Publié le vendredi, 09 avril 2021

En 1959, le tout jeune Gouvernement malagasy dut faire face à une grave inondation qui sévit presque dans toute l’île, notamment à Antananarivo et environs. Dans la Capitale, Ikopa déverse ses eaux sur tous les bas-quartiers. Betsimitatatra et ses rizières immergées ! Le Gouvernement de feu Philibert Tsiranana déclare Antananarivo en « zone sinistrée » et « l’état d’urgence nationale » est décrété. Pour affronter ce sinistre national sans précédent, le Gouvernement malagasy fait appel à la contribution de tous étant donné qu’il s’agit d’une cause nationale. On se rappelle du « Fitia tsy mba hetra » par le moyen duquel chaque concitoyen est convié à participer. A noter que les caprices (les crues) de l’Ikopa et de Sisaony créaient depuis la nuit des temps des problèmes à tous les gouvernants. Les souverains et leurs sujets d’Andrianjaka à Andriamasinavalona et surtout Andrianampoinimerina durent rivaliser d’ingéniosité pour construire des digues afin de protéger Antananarivo et environs. Le Gouvernement PSD régla essentiellement le problème par la construction des « Routes digues » d’Andranomena jusqu’à Ankadimbahoaka au début des années 60.
En 2020 et 2021, quelques centaines d’années plus tard, le pays se voit confronter à un terriblefléau. Une pandémie d’un virus mortel assaille voilà depuis deux ans. L’Etat et la population ont pu se débarrasser de la première vague de la maladie, en 2020, sans avoir eu besoin de trop pousser le déclic. Mais, la deuxième vague dont il est question maintenant (2021) semble tordre le cou. Pour cause, le variant sud-africain qui parvient à s’infiltrer à l’intérieur du territoire présente une propriété intraitable. D’une vitesse de propagation plus rapide et d’une force de frappe plus mortelle, la nouvelle forme de la Covid-19 menace de faucher dangereusement. Les statistiques des nouveaux cas montent en puissance tandis que le bilan des formes graves inquiète et le nombre de décès garde l’allure grimpante. On ne peut que constater le péril en la demeure ! Les Centres de soins et de traitements, toutes catégories confondues, pris d’assaut, sont débordés. L’effectif du personnel soignant, médecins et paramédicaux, dont le ministère de la Santé publique dispose à travers le pays, se trouve déjà à la limite. Les médicaments dans les officines de pharmacie du genre CVO+ ou Vitamine C sont à court de stock. Alors que les nouveaux contaminés affluent. L’Etat, lui aussi, paraît débordé et se trouve à la limite de ses moyens. En tout cas, il n’est pas question de baisser les bras !
En dépit des moyens limités, l’Etat va recruter de nouveaux médecins et des paramédicaux. Une solution radicale qu’on ne peut éviter. C’est une question de vie ou de mort ! En outre, pour cerner la pandémie avec le maximum d’efficacité, l’Etat fait appel à la conscience nationale. Une mobilisation nationale du genre « Fitia tsy mba hetra » sous une ou autre forme s’avère incontournable. S’agissant d’une cause nationale, tout Malagasy citoyen de ce pays a le devoir sacré de contribuer, ne serait-ce que par le ferme respect des consignes sanitaires. Trêve obligatoire des zizanies politiques. Les divergences quelles qu’en soient le motif doivent se terrer.
En vertu de la cause nationale, il va falloir se donner la main, se serrer les coudes et unir nos forces.
Ndrianaivo


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Editorial

  • Aucune excuse II
    Le délai formel de dix jours ordonné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, pour rendre la ville des mille propre, débarrassée de ses ordures, expire. Quel bilan ? Nommé par arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 1er mars 2024, le Président de la délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo- Renivohitra, le sénateur Richard Ramanambitana, prit ses fonctions immédiatement. Le lundi 4 mars, le Chef de l’Etat honorait de sa présence la remise des matériels par l’ambassadeur du Japon pour renforcer le ramassage des ordures à Antananarivo. Une occasion pour le Président de la République de donner une consigne nette et stricte à l’endroit du nouveau PDS présent sur le lieu. En effet, le Président Rajoelina donne à l’équipe de la CUA, conduite par Ramanambitana Richard, dix jours pour compter du 5 mars de ramasser les ordures de Tanà. Les matériels sont là, « vous n’avez aucune excuse », renchérit…

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