Publié dans Editorial

Gouvernement de défis !

Publié le jeudi, 08 juillet 2021

Gouvernement de techniciens. Gouvernement politique. Gouvernement de combat. Etc. Les supputations vont bon train. Et on se livre, les observateurs politiques et les simples citoyens, à des propositions de solutions en termes de style de gérance pour qu'on puisse appréhender le problème.

 

Quoi qu'il en soit, le pays a besoin, de façon urgente, un Gouvernement de défi, de grands et complexes défis. Le temps de « moramora » et de «à l'essai » est totalement révolu ! Il nous faut et vite un Gouvernement d'attaque ou de combat opérationnel de suite. En effet, les grands défis à relever nécessitent la mise en place d'un Gouvernement apte à faire face aux problèmes récurrents auxquels le pays est confronté.

La misère générale pèse lourdement sur la tête de la population. Une situation qui ne doit plus durer éternellement. Des solutions pérennes s'imposent. Les distributions de nourritures du genre Vonjy aina et autres sont toujours utiles mais il faudra des voies et moyens vers une issue durable. Le Kere dans le Sud requiert des actes urgents mais durables. Les actions des ONG, du type PAM, dédiées surtout à des secours alimentaires sont utiles. Elles soulagent effectivement les souffrances des familles en situation de précarité. Mais il faudra parallèlement se concentrer sur des opérations capables de fournir des moyens pouvant sortir définitivement la population de ce « cercle vicieux ».

L'insécurité étrangle la population éreintée par la misère. Le calvaire qu'endurent les Malagasy doit obligatoirement cesser et le plus vite sera le mieux ! Du Nord au Sud, d'Est en Ouest, les dahalo et bandits de grand chemin sèment la terreur et sapent le moral. Les Forces de la défense et de la sécurité (FDS) ne badinent point. Elles foncent corps et âme mais beaucoup reste encore à faire.

La corruption et l'impunité gangrènent le Corps de l'administration. Certains secteurs, qui ne sont pas des moindres, des secteurs clés comme la Justice, les domaines, les FDS ou autres, peinent à s'en débarrasser. La lutte contre la corruption bute à une volonté manifeste d'ériger l'impunité en système de gouvernance.

L'inflation mène la vie dure aux ménages sans défense. Les prix de PPN, dont en particulier l'huile alimentaire, échappent nettement au fébrile pouvoir d'achat de la grande majorité de la population.

En somme, autant de défis auxquels les dirigeants se doivent de relever dans les plus brefs délais. Ces problèmes de fond ou formels sur lesquels s'ajoutent des problèmes ponctuels ou informels à l'instar de la pandémie de la Covid-19 attendent du Gouvernement des réponses efficaces et pertinentes.

Le bruit du chuchotement autour d'un éventuel remaniement sinon d'une retouche de l'actuelle équipe gouvernementale se précise. La nécessité de remodeler le Gouvernement se fait de plus en plus pressante. La presse locale et l'opinion en général espèrent voir incessamment un nouveau Gouvernement mis en place. Un Gouvernement de défis de nature à juguler le mal.

Seulement voilà, le principal décideur, le seul habilité à prendre la décision de remanier ou non son Gouvernement, à savoir le Chef de l'Etat, ne s'est pas encore manifesté. Il détient, lui seul, les prérogatives de mettre fin ou non aux fonctions du Premier ministre ainsi qu'aux membres du Gouvernement et nommer par la suite s'il en faut les nouveaux. Attendre et voir !

Ndrianaivo

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    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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