Publié dans Editorial

Quid de la stabilité des prix !

Publié le lundi, 30 août 2021

Où en sommes-nous par rapport aux prix des PPN ? Où en est-on vis-à-vis du prix de nos produits d’exportation phare telle la vanille ? La question relative à la stabilité des prix des produits stratégiques inquiète les producteurs ainsi que les consommateurs locaux et sous d’autres cieux. En fait, maintenir de façon pérenne la stabilité des prix est un défi majeur que tout dirigeant en place se doit de relever. C’est un enjeu politique de taille menaçant la stabilité, cette fois-ci politique.

 

Les petits producteurs de vanille se plaignent du comportement de certains opérateurs sans scrupules qui se moquent de leurs intérêts. Ils achètent leur vanille à des prix dérisoires sur place en ignorant le prix de référence fixé par l’Etat. Le communiqué publié par le soin de la Région concernant le prix de référence de l’or vert n’arrange point la situation. La panique assaille les esprits de ces producteurs à la base. Il a fallu que le Gouvernement démente en ce sens que seuls les ministères de tutelle peuvent faire savoir par un communiqué officiel le prix de référence. En effet, le ministère des Finances et du Budget (MFB) et celui du Commerce (MICC) ont publié, en date du 19 mai 2021, le prix de référence de la vanille (campagne 2021-2022) fixé à 75.000 Ar le kg (20 dollars) sur le marché local tandis que le prix FOB au minimum à 250 dollars le kg. Il est du devoir des responsables étatiques concernés de veiller au respect de la disposition officielle pour ainsi dire la stabilité de ce produit dont la Grande île détient la première place dans le monde. Si la nécessité l’oblige, on devrait recourir à la compétence d’un service spécialisé veillant sur la stabilité des prix d’exportation, le Stabex.

L’inflation, ce venin mortel qui empoisonne la vie de la population, n’a plus droit de cité. Elle doit être à tout prix maîtrisée. L’introuvable stabilité des prix des PPN nécessite la compétence et la pertinence des nouveaux responsables au niveau des départements ministériels concernés. Le riz, ce produit hautement stratégique, exige des dirigeants du pays de la volonté politique et technique avérée pour stabiliser le prix. La méthode appliquée par le nouveau ministre du Commerce (MICC) Edgard Razafindravahy semble aller dans le bon sens.

Il fallait descendre en personne sur terrain et discuter directement avec les producteurs. L’objectif consiste à déterminer un prix équitable sinon équilibré dans l’optique des intérêts des deux pôles extrêmes à savoir les producteurs à la base d’un côté et consommateurs de l’autre. Un nouveau prix qui fait fi des intérêts de ces deux groupes ne résout nullement le problème. Le prix fixé du paddy ne doit pas léser les riziculteurs et le prix du riz sur le marché n’a pas vocation à sanctionner les acheteurs. A l’époque, la question a été brillamment gérée par le Bureau de la commercialisation et de la stabilisation du riz (BCSR). La gestion de la filière riz impose de la vigilance et du suivi sérieux de la part des responsables étatiques.  

Mais, il n’y a pas que la vanille et le riz. D’autres produits de nécessité quotidienne comme l’huile alimentaire, les œufs, etc. demandent plus d’accompagnement pour assurer le minimum de stabilité des prix.

Ndrianaivo

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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