Publié dans Editorial

Une bouffée d’air !

Publié le dimanche, 05 septembre 2021

L’état d’urgence sanitaire est levé. Enfin, on respire à l’air libre ! Opérateurs économiques, responsables d’église, faiseurs de cérémonie, artistes, simples citoyens, bref le commun des mortels, accueillent avec un sentiment de soulagement la décision du Gouvernement. Une décision libératrice prise à l’issue d’un Conseil des ministres spécial du vendredi 3 septembre. Après deux ans d’état d’urgence sanitaire on n’en demande pas mieux.

 

Le 20 mars 2020, l’Etat décréta la situation d’exception sanitaire après que des premiers cas positifs de Covid ont été détectés sur le territoire national. Il s’agissait des « cas importés » par des passagers en provenance de France, des concitoyens bloqués à l’extérieur à qui le Gouvernement a accordé une dérogation de rapatriement. A noter que dès l’annonce de la résurgence du Sras-Cov2 en Chine en novembre-décembre 2019, que l’OMS baptisé Covid-19, l’Etat malagasy décida de fermer les frontières. Ce qui a permis d’épargner la Grande île jusqu’à cette date fatidique du 20 mars 2020.

Les deux ans de la Covid-19 au cours desquels l’état d’urgence sanitaire s’impose sans partage, le confinement et les mesures barrières ne laissèrent aucun autre choix à l’Etat que les dicter.

Les  « quinzaines », à répétition, suivies de mesures drastiques plongent le pays dans des situations inédites. De la douleur insoutenable d’avoir perdu des proches chers à l’étranglement des soucis de la vie. Le confinement a empiré ce qui est déjà compliqué.

Fort heureusement que les dispositions urgentes prises par les responsables étatiques ont réussi à juguler la pandémie. Deux variants du Sras-Cov 2 s’en prennent au pays. Le variant sud-africain de cette année nous a causés plus d’importants dégâts humains. Il a décimé nos élites intellectuelles. D’éminents universitaires, de hauts gradés de l’Armée, de grands commis, de simples citoyens ont succombé. Ce fut l’hécatombe. Il a fallu même improviser des fosses communes, les « fasan’ny firaisampo », pour enterrer à la hâte des corps contaminés.

Et nous y voilà, l’état d’urgence sanitaire est levé ! Une bouffée d’air plus que nécessaire ! Et la vie reprend, peu à peu, tous ses droits. Après avoir pu surmonter le combat contre la pandémie de Covid-19, une autre bataille plus dure s’annonce déjà à savoir la relance du pays. Elle exige la maîtrise de deux domaines prioritaires : la relance économique et la reprise sociale. Cette « autre » bataille s’inscrit à la fois sur le court et le long terme. Des trains de mesures structurantes sont à mettre à flots.

La relance économique relève d’une urgence extrême. La perspective de l’ouverture des frontières en octobre remet en selle toutes les activités de base dont en premier lieu le tourisme. La récente Rencontre à Longchamp (Paris) avec les opérateurs français, belges et marocains ravive les espoirs. Elle arrive à point nommé. A nous de saisir toutes les opportunités.

La reprise sociale s’avère également des plus urgentes. Le confinement total ou partiel a sapé le socle de la cellule familiale. Des foyers disloqués, des activités professionnelles anéanties qui amènent dans leur sillage les violences de tout genre exigent à nous tous la reprise en main de la vie sociale et sociétale.

Autorités publiques, société civile, responsables d’église, le citoyen lambda et bien entendu les acteurs économiques se doivent de se donner la main.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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