Publié dans Editorial

Drame haïtien, calvaire afghan !

Publié le mercredi, 08 septembre 2021

Au nom de la solidarité humaine, nous, peuple malagasy, nous ne pouvons pas ignorer la profondeur de la douleur et l’âpreté de la souffrance que les peuples haïtien et afghan endurent en ces temps-ci.
Un puissant séisme d’une magnitude de 7.2 de l’échelle de Richter a durement secoué Haïti le 15 août dernier faisant 1.300 morts et 5700 blessés sans parler des disparus. Un pays des Caraïbes, Haïti  ne se remet pas assez du même drame en 2010 que voilà le peuple haïtien replonge dans la détresse. Sans oublier le récent et brutal assassinat de son Président Jovenel Moise sauvagement abattu à son domicile. Haïti, pays parmi les plus pauvres du continent américain sinon du monde, encaisse les plus dures épreuves qu’un peuple puisse supporter. Normal si les Haïtiens sont tentés d’en déduire qu’ils seraient les « maudits de la Planète » voire les « damnés de la Terre » ! Le Premier ministre, en l’absence d’un Président élu, se démène à relever le défi. La Communauté internationale ne se fait pas prier pour dépêcher leurs précieuses et urgentes aides. 
L’Afghanistan, ce pays d’Asie, en éternel conflit sanglant, vit les moments les plus cruels de son histoire. Entièrement ravagé moralement et physiquement par des guerres à n’en plus finir, le peuple afghan se trouve confronté à des situations compliquées. Les Taliban, les nouveaux maîtres du pays, ont promis de ne pas mener la vie dure à son peuple. Ils se sont engagés à se comporter comme des gens « civilisés » ou d’être fréquentables. Les nouveaux maîtres de Kaboul n’hésitent pas à  solliciter le soutien matériel et financier des bailleurs traditionnels dans leurs efforts de redressement et de la reconstruction de l’Afghanistan. Mais, les femmes et les enfants (les filles), se rappelant des sévices corporels et du piétinement de leurs droits civiques d’il y a vingt ans de cela, se méfient toujours de leur sort et de l’avenir de leur pays. La Communauté internationale au premier desquels se trouvent les Etats-Unis préfèrent attendre et voir à quel point les Taliban vont-ils transformer en actes leurs paroles. Mais en attendant, les Afghans notamment les femmes et ceux qui sont « coincés » au pays ne peuvent pas ignorer les angoisses qui étreignent le cœur et l’esprit. En tout cas, c’est du calvaire au quotidien.
Et nous, peuple malagasy, apparemment le Créateur nous épargne de certaines douleurs et de certaines souffrances. Mis à part quelques soubresauts sismiques dont les magnitudes ne dépassent pas généralement de 5 selon l’échelle de Richter causant des dégâts relativement limités en comparaison à d’autres sous d’autres cieux. Le pays n’a jamais connu de guerre, tout genre confondu ni d’attaque terroriste, du moins jusqu’à présent, faisant d’énormes ravages en vies humaines et en dégâts matériels. On n’en veut pas non plus d’ailleurs ! Mais comment se fait-il que nous peuple malagasy, nous faisons partie des pays les plus pauvres de la Planète. Certes, le pays subit, presque tous les ans, les revers des caprices naturels d’ordre climatique dus souvent aux effets pervers d’El Nino. Mais, d’autres pays voisins, l’Ile Maurice, La Réunion, Mayotte, les Comores, en connaissent le même seulement ils s’en sortent tant bien que mal apparemment.
 Une matière à réflexion pour tout le monde !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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