Publié dans Editorial

Gent féminine aux commandes !

Publié le vendredi, 15 octobre 2021

Autre temps, autres mœurs ! Autre régime, autre genre ! Le monde change, la pratique évolue ! L'égalité du genre, entre l'homme et la femme, tant prôné, fait son petit bonhomme de chemin. Ignorée par les uns, galvanisée par d'autres, la lutte pour l'égalité des chances entre les hommes et les descendantes d'Eve avance. Certes, par petits pas mais il y a tout de même des progrès notables.

 

Aux Nations unies, valable dans toutes les Organisations internationales, le respect de l'égalité entre femmes et hommes dans les nominations aux postes de responsabilité n'est pas un vain mot. Evidemment, il y a encore des pas à franchir mais l'essentiel est déjà acquis. Sur les dix secrétaires généraux qui se sont succédé au Siège de l'ONU à New-York, il n'y a pas eu jusqu'à ce jour aucune femme. Cependant, une grande partie des postes clés dans le Système des Nations unies et Organismes rattachés est occupée par les dignes représentantes d'Eve.

Dans les pays de démocratie occidentale, le respect de la parité du genre avance à grand pas. Dans les gouvernements allemands, britanniques, français, italiens, espagnols, américains, etc., la proportion des femmes ne cesse d'augmenter. Si certains comme la France, l'Italie, l'Espagne et autres hésitent à confier le poste de chef du Gouvernement à la gent féminine, d'autres comme l'Allemagne ou les pays nordiques foncent. Bien sûr, d'autres pays de tradition patriarcale radicale comme les Américains du Nord (USA et Canada) préfèrent jouer la prudence. Aucune femme n'a jamais pu réussir à franchir le seuil de la Maison Blanche jusqu'à présent !

A Madagasikara, l'avènement au pouvoir du régime Orange en 2019 donne un coup d'accélérateur à l'égalité du genre. Dans le Point VIII du « Velirano », Rajoelina s'engage à promouvoir les conditions d'existence des femmes et enfants (filles). Engagement qui va de pair avec la lutte pour l'égalité des chances des femmes vis-à-vis des hommes. Des progrès indiscutables se constatent d'une année à l'autre. En effet, les quatre Gouvernements Ntsay de juin 2018 à août 2021 mettent en évidence une percée notable de l'entrée des femmes à l'Exécutif. Pour le compte du dernier remaniement (août), sur les trente ministres nouvellement nommés, onze sont des descendantes d'Eve. On n'est pas loin de la parité 50-50 ! A noter que la clef des Finances de l'Etat, un département de souveraineté, se trouve entre les mains d'une femme. Même scénario au sein des Hauts emplois de l'Etat. Madagasikara n'atteint pas encore le rang des pays propulsant les femmes au sommet de l'Etat mais on est déjà tout de même parmi les mieux placés.

Comme dans toute chose, il y a toujours un bémol à déplorer. Un revers de médaille que la gent féminine aura grandement intérêt à revoir. Certaines dirigeantes haut placées du Gouvernement ou dans les ministères placent trop l'opération de charme ou la tentative de séduction au-dessus de leurs délicates missions. On se désole d'assister parfois à des scènes de « m'as-tu vu ! » plutôt qu'aux actes concrets et utiles. On a pu également noter là-haut certaines bisbilles entre descendantes d'Eve. Des enfantillages ternissant l'image d'une femme responsable et efficace.

En tout cas, ces minimes détails peu reluisants n'écornent pas l'image de la gent féminine dans le cercle du pouvoir.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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