Publié dans Editorial

Radié

Publié le lundi, 08 novembre 2021

Coup de balai à Faravohitra ! Le vent du changement souffle au ministère de la Justice. Le ministre, nouvellement nommé, Imbiky Herilaza, n'entend pas uniquement tenir le rôle de comédien pour amuser la galerie. Dès sa prise de fonction, tout juste après les procédures d'usage de passion de service, il a donné le ton de la mission qu'il compte assumer en sa qualité de ministre de la Justice.

En effet, Imbiky se donne entre autres comme objectif à terme d'instaurer une Justice de proximité. Une Justice qui se rapproche des citoyens, qui se met à l'écoute des malagasy. Une Justice qui combat l'impunité, milite pour éradiquer la corruption. Bref, une Justice … juste ! Pleinement conscient de l'ampleur du dégât, le nouveau ministre ne minimise point.

Le département de la Justice fait figure de « champion » en matière d'actes de corruption et par extension l'impunité. Les verdicts prononcés dans les tribunaux ne reflètent pas, dans la plupart des cas, la réalité des faits. Les gros bonnets et les gros poissons s'en sortent souvent indemnes au grand dam des moins lotis. Les rapports de l'International Transparency, l'IT-Madagasikara, accablent presque tous les ans la Justice, les Forces de l'Ordre et la Douane.

Digne fils d'un grand ministre de la Justice, garde des Sceaux, Imbiky Anaclet, des années passées, Imbiky Herilaza porte haut le flambeau sur ses épaules la délicate et noble charge qu'on lui a confiée. Apparemment, il ne badine point. Il ne plaisante point. Ce qu'il a dit, il le fait ! Ce qu'il a promis, il l'exécute ! A ce qu'il s'est engagé, il le traduit en actes ! Nous osons le croire en ses paroles et tenons à l'encourager à aller de l'avant. Le redressement du département de la Justice nécessite une volonté politique tenace et sans complaisance.

En marge de la remise des matériels et d'équipements en faveur des structures de prises en charge des personnes victimes de violence basée sur le genre (VBG), la semaine dernière, le ministre Imbiky a bien voulu répondre aux questions des journalistes. Il a fait savoir que 4 magistrats ont été traduits devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Deux d'entre eux ont répondu absent dont le fugitif Arizaka Raoul Rabekoto qui a été radié du Corps avec suspension de solde assortie d'interdiction d'activité publique. La réunion du Conseil de discipline au sein du CSM fait suite au verdict du PAC condamnant l'ancien DG de la CNAPS à une peine de 10 ans de travaux forcés. Le Garde des Sceaux a promis que les grands dossiers tels que le trafic illicite des 73,5 kg d'or saisis en Afrique du Sud en provenance de Madagasikara et l'affaire « Apollo 21 » seront jugés incessamment.

L'heure de l'impunité a sonné. Les grands commis de l'Etat indélicats se croyant au-dessus de la loi se doivent de revoir leur copie. Arizaka Raoul Rabekoto a payé à ses frais les malversations dont il est reconnu coupable. Reste à savoir le sort réservé à la Fédération du football malagasy ? Un homme radié de son Corps de métier et suspendu à toute activité publique pourra-t-il encore jouir le droit de diriger une importante instance nationale telle la FMF ? La balle est dans le camp de la FIFA.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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