Publié dans Editorial

Flambée des prix !

Publié le lundi, 15 novembre 2021

Elle revient. En fait, elle n’était pas partie. Elle campe quelque part et réapparait à nouveau quand l’opportunité s’y prête. Détrompez-vous, il ne s’agit pas ici du retour de la Covid-19. Effectivement, le « come back » du virus Sras-Cov2 nous menace.  La réapparition des cas contaminés sur le territoire national (Morondava) ne nous rassure guère. La veille permanente et la prudence maximale tiennent toujours route.
Mais, il s’agit de l’inflation qui, en fin de compte, résiste. En dépit des dispositions et des mesures sévères prises par les responsables concernés, elle s’accroche et pique tout droit sur les modestesporte-monnaie mais aussi de ceux qui s’aventurent à la construction.
Les prix des produits de première nécessité (PPN) battent, de nouveau, des ailes au grand dam des mères de famille. Les prix de l’huile alimentaire, des boîtes de lait concentré (petit modèle), des légumes, etc. repartent à la hausse. Ceux du riz et des œufs se stabilisent fragilement à 2 500 Ar pour le premier et 550 à 600 Ar pour les seconds. Les autorités compétentes et concernées se doivent de veiller sur les prix de ces denrées alimentaires quotidiennes. Une jeune mère de famille habitant dans le Fokontany de Behoririka avoue n’avoir vu aucun de ces contrôleurs de prix rôder ou descendre au marché du quartier, ni des agents du Fokontany faire le tour.
Les professionnels de la construction (tâcherons, petits entrepreneurs, etc.) se plaignent des prix exorbitants des matériaux de construction. Le sac de ciment s’arrache à des prix fous. Ibidem, les tôles ondulées, les pointes (clous), les pots de peinture à prix d’or.
A noter que la recrudescence de l’inflation se constate partout à travers le territoire. ATanà comme à Soamahamanina ou à Befandriana Nord comme à Taolagnaro, on vit la même galère. De la pointe Nord à la pointe Sud, d’Est en Ouest, la flambée des prix étouffe.
Evidemment, la montée de l’inflation déclenche une panique dans les chaumières et déchaîne les mécontentements auprès de l’opinion. Et quand les prix grimpent, c’est un risque que tout dirigeant doit faire attention. Une menace à éviter !
Tout juste après le dernier remaniement, on a eu droit à des prises en main par le nouveau patron du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) du problème lié à l’inflation. Des descentes sur terrain ont été effectuées. Des discussions directes avec les producteurs là où ils se trouvent entamées. Du coup, les prix du riz sur les étals ont baissé significativement. De même, pour les œufs ! Mais depuis un certain temps, le calme plat.
Faudrait-on le signaler qu’avec les grossistes et les détaillants, la vigilance et le contrôle sont de rigueur en permanence. Dans une période critique comme c’est le cas chez nous, il faut veiller à tout moment afin que certains opérateurs ou grossistes malveillants n’aient pas l’occasion de faire subir aux consommateurs leur mauvaise foi. Quitte à appliquer le dirigisme économique, il ne faudrait pas laisser faire à leur gré les malfrats de la distribution ni leur offrir des opportunités pour étrangler les pauvres consommateurs.
La maîtrise de l’inflation est un travail de longue haleine. Il faut multiplier les descentes sur terrain, aux marchés, pour endiguer la flambée des prix.
Ndrianaivo



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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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