Publié dans Editorial

Démarrage effectif

Publié le mercredi, 08 décembre 2021

La CENI démarre ! Effectivement, une fois la composition des membres achevée et après avoir franchi le cap de prestation de serment devant la Juridiction compétente, comme le veut la loi, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), version IV, débute officiellement ses travaux. Rappel de l’histoire. 

La première version de la CENI, dans sa configuration actuelle dans le cadre de la IV ème République, datait de 2012. En fait, tentant de se faire passer pour un régime crédible et démocratique vu sous l’angle de l’organisation et de la supervision des élections à Madagasikara, aux yeux de la Communauté internationale, les dirigeants de la Transition prirent un décret portant création de la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENI-T) dans le cadre de la loi n° 2012-004 du 1er février 2012 dont la présidence fut assurée par Ralaiariliva Ndriana Mamy. A noter que la CENI existait déjà bien avant la Transition, à l’époque du régime TIM de Ravalomanana.  D’ailleurs, c’était une structure dirigée par un certain Me Hery Rakotoarimanana  qui organisait et supervisait le Référendum pour la mise en place de la IV ème République.

Durant toute la durée de la Première et de la Deuxième République, toutes les élections avaient été organisées et supervisées directement par le Gouvernement via le Département de l’Intérieur. Ce fut l’époque des scores fleuves obtenus le Président sortant. Sous la pression de la Communauté internationale et de la Société civile, un timide changement vit le jour en instaurant une structure chargée de préparer et superviser les élections à savoir la Commission nationale électorale (CNE). Cependant, le Gouvernement par le truchement du ministère de l’Intérieur gardait la haute main.

Pour en revenir à nos moutons, prestation de serment achevée, les nouveaux membres de la CENI se mettent illico au travail et ce par le commencement c-à-d l’élection des membres du Bureau et l’adoption du Règlement intérieur. Ainsi, Dama Andrianarisedo Retaf Arsène décroche le poste de président de la CENI et le confrère Ralaisoavimanjaka Andriamarotafikatohanamabahoka, le premier rapporteur, pour ne citer que les deux postes stratégiques.

Ceci étant, les travaux effectifs de la CENI débutent. La tâche première qui attend la nouvelle CENI réside dans la révision de la Liste-mère électorale avec en ligne de mire l’échéance de 2023. Un chantier colossal dont les enjeux sont de taille. Profondément conscients des deux défis majeurs qu’ils doivent relever, entre autres, la transparence et l’indépendance, les nouveaux membres ne perdent pas le Nord. Ils savent pertinemment qu’ils marchent sur des œufs. Observateurs politiques avisés, acteurs politiques de l’Opposition et détracteurs et ainsi que l’opinion les attendent de pied ferme au premier tournant.

La désolante affaire de « doublons » de 562.275 CIN et touchant 1.162. 512 électeurs hante encore les esprits. Annoncée indument par le Vice-président Thierry Rakotonarivo le 2 mars 2020, l’incident faisait le bug des réseaux sociaux et avait failli coûter la vie au scrutin présidentiel de 2018 du moins le menaçait de souillures. Bien évidemment, les losers de 2018 ne ratent point l’occasion pour remettre en cause la victoire de Zandry Kely. Seulement, on n’est pas dupe, la révision de la liste, en jeu, date de 2017 sous le régime Bleu de Rajaonarimampianina Hery.

Aux nouveaux locataires d’Alarobia de faire preuve de compétence, de transparence et d’indépendance.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Forces armées - Vers la dotation de trois avions militaires
  • Election à la tête de la Commission de l'Union africaine - Madagascar continuera d'oser
  • Nouvelle prison d’Ikelivondraka - La réhabilitation prime sur la simple punition
  • 38ème Sommet de l’Union africaine - Le Président Rajoelina à Addis-Abeba 
  • Homologation du stade Barea - Dans le bon sens, mais...
  • Spoliation foncière à Antsirabe - L’ancien maire d’Antsirabe et ses complices sous contrôle judiciaire
  • 672 millions d’ariary détournés - Un chef de service du MEF et ses complices sous les verrous
  • Présidence de la Commission de l’Union africaine - La SADC appelle ses membres à voter Richard Randriamandrato
  • Tourisme - Le Président Rajoelina déroule le tapis rouge aux investisseurs
Pub droite 1

Editorial

  • Programme de participation
    La Commission nationale malgache pour l’UNESCO (ComNAT UNESCO) et les porteurs de projets (côté Etat malagasy) ont signé le jeudi 16 janvier une Convention de partenariat pour la mise en œuvre de ces projets. Bien évidemment, quand on évoque un accord de partenariat entre l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO version anglaise) et un Etat membre de l’organisation, il s’agit tout naturellement des questions relatives à l’éducation, à la science et à la culture. La récente signature de convention concerne ainsi l’Education et la Culture représentée pour la circonstance par le département de l’Education nationale. En fait, il s’agit d’un « Programme de participation » portant sur cinq projets visant à promouvoir l’éducation et la culture. Deux domaines clé pour contribuer à l’essor économique et social du pays. D’aucuns n’ignorent la situation plus que critique de l’éducation nationale dans la Grande île. Le niveau…

A bout portant

AutoDiff