Publié dans Editorial

Bataille ouverte ! 

Publié le mardi, 11 janvier 2022

Prié de s’exprimer autour d’une question relative à la candidature pour l’échéance électorale de 2023, le Président de la République Rajoelina Andry déclare d’emblée qu’il ne refusera à personne de se présenter. En fait, le Chef de l’Etat se porte garant de la liberté et de l’inclusivité de ce décisif scrutin.

En tout cas, ce geste louable du Président Rajoelina s’inscrit dans la logique de la loi. Il ne peut pas y en avoir d’autre option sinon on va à contre-courant de la Constitution. En effet, la Loi fondamentale autorise à tout citoyen remplissant les critères suivants à se porter candidat : « Etre de nationalité malagasy, jouir de ses droits civiques et politiques, avoir au moins trente- cinq ans à la date de clôture du dépôt des candidatures, résider sur le territoire de la République de Madagasikara depuis au moins six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures » (Art. 46 Alinéa 1 de la Constitution).

La démocratie, en tant que principe fondamental sur lequel s’érige la souveraineté et la crédibilité de la Nation, ne tolère pas l’exclusivité dans le processus des élections, en particulier la présidentielle. La Communauté internationale, les bailleurs traditionnels et la Société civile rejettent en bloc toute tentative d’exclure tout acteur politique potentiellement valable. La reconnaissance par tous du régime en place dépend foncièrement de l’état libre et inclusif du scrutin en jeu. Un régime mis au ban de la Communauté internationale, par la Société civile et par le microcosme politique local, aura fort à faire pour survivre sereinement et aisément.

Lors de ce « petit-déjeuner » du vendredi 7 janvier, le débat sur l’échéance de 2023 n’est pas forcément à propos en ce début de 2022. C’est trop tôt tout de même d’aborder un sujet dont les enjeux ne se dérouleront pratiquement que dans vingt-quatre mois. Un débatqui semble encore précoce mais vu l’impatience de certains qui montrent déjà les muscles et s’entrainent sur terrain, le Président se plie et répond aux questions. Selon le Président de la République, la priorité qui prévaut en ces temps si difficiles consiste d’abord à trouver d’urgence les issues à toutes ces préoccupations dont entre autres la misère de la population, l’insécurité générale, le « kere » dans le Sud et surtout les délestages intempestifs de la JIRAMA. D’ailleurs, c’est pour cette raison que Rajoelina en personne se déplace sur le lieu, à Andekaleka, afin de constater de visu l’étendue des dégâts et en trouver les voies et les moyens pour résoudre le mal qui pèse et nuit trop sur la vie quotidienne de chacun. Au fait, la complexité et l’urgence des cas sont telles qu’il (le Président Rajoelina) n’a pas le temps pour le moment à réfléchir sur l’éventualité on non de sa candidature en 2023. Il y a un ordre de priorité à établir ! L’éthique d’un vrai homme d’Etat passe par là !

De toutes les manières, la bataille de 2023 sera rude. Les postulants doivent s’attendre à une course sans état d’âme ! La bataille ouverte s’annonce âpre mais pour les bons candidats qui seront forcément de bons… perdants ou de légitime gagnant, rien ne sert de courir.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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