Publié dans Editorial

La lumière reviendra

Publié le mercredi, 12 janvier 2022


Tout espoir repose sur Andekaleka pour le court terme. Le site hydroélectrique assure près de la moitié de l’électricité consommée sur le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). D’ici six semaines à six mois, une puissance installée de 128 mégawatts sera disponible pour les usagers. Le deadline sera respecté. Les techniciens sont à l’œuvre. Entre-temps, le délestage s’inscrit dans le quotidien des habitants d’Antananarivo et les autres villes desservies par les réseaux de distribution interconnectés de la JIRAMA. Un peu plus à l’ouest de la Capitale sur la rivière d’Ikopa, Farahantsana est sur le point d’entrer en activité. L’opérationnalisation de ce site hydro d’une capacité de 28 mégawatts est prévue pour bientôt. Sa production renforcera le ravitaillement du RIA. Rien qu’avec ces deux centrales hydro, ce denier aura théoriquement 156 mégawatts vers le 31 décembre de cette année nouvelle. Entre-temps, plusieurs autres sites de production – hydro, thermiques et solaires confondus – continueront à fournir la précieuse énergie dont dépendent l’essentiel de la vie à Antananarivo et ses environs, zone de concentration de la moitié près de la richesse nationale. Ambatolampy, Mandraka, Antelomita, Ambohimanambola et Mandroseza jouent de ce fait un rôle vital. Encore vital qu’eux le site hydro de Sahofika – bientôt aussi en construction – sur la rivière de Onive. Sa puissance installée de 192 mégawatts extensible jusqu’à 300 mégawatts profitera au RIA, à Toamasina et à Fianarantsoa. Les 900 millions d’euros prévus pour ce projet titanesque seront investis pour quelque chose de rentable sur le long terme. Le concept de croissance durable pousse à porter le regard sur le lointain. Il n’y alors rien à s’en faire. Les habituelles coupures, intempestives qu’elles soient des fois, ne seront qu’un cauchemar si tout fonctionne bien. Mais attention ! Les imprévus ne manquent pas et ils commencent déjà à se profiler à l’horizon. L’allongement des séquences sèches est un signe annonciateur des problèmes à venir. Chaque année, le retard des premières pluies est devenu une règle. Ces dernières années notamment. Les précipitations tardent à se déclarer. La saison des pluies s’étendait d’octobre à mai auparavant. Les nappes souterraines avaient de ce fait le temps de se recharger suffisamment. La densité de la couverture forestière et végétale des décennies passées favorisaient l’infiltration des écoulements dans le sol. Les ressources en eau étaient ainsi disponibles en quantité. La pénurie d’eau était méconnue. En revanche, tout change à présent. Des mesures drastiques sur le long terme s’imposent. Parmi elles ce reboisement massif afin de reverdir l’île rouge. La durabilité de l’exploitation des coûteux projets d’Andekaleka, de Farahantsana et de Sahofika, entre autres, en dépendra…

Manou Razafy

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Editorial

  • L’oiseau rare !
    Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident…

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