Publié dans Editorial

Au ras des pâquerettes !

Publié le mercredi, 19 janvier 2022

La déviance mène partout, conduit nulle part sauf sur le droit chemin ! Une certaine partie de la classe politique du pays notamment celle qui revendique l'honneur d'appartenir à l'Opposition s'enlise dans la démence intellectuelle. On dévie à cœur joie les débats. On crée de faux problèmes et on monte au créneau pour des polémiques stériles. Les vrais débats s'effacent et on s'éloigne des vraies solutions ! 

On dirait que les ténors de l'Opposition vivent dans la misère de la pensée. Une misère intellectuelle qui leur colle la peau à tel point que l'âme erre dans le vide et l'esprit divague dans les délires. Ils manifestent un niveau intellectuel tel que le débat dégringole « au ras des pâquerettes ». 

Lors de son traditionnel discours de fin d'année à la Nation, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina annonçait une phrase apparemment sibylline ou plutôt énigmatique « il faudrait au moins quatre alternances afin que le pays se redresse ! »

D'emblée pour les esprits déviants ou tordus, le Chef de l'Etat compterait rester au pouvoir durant quatre mandats, pendant au moins vingt ans. Une longévité qui va à l'antipode de l'esprit de la Constitution et un raccourci d'analyse qui traduit un niveau de réceptivité à ras de terre déclenchant  certainement des débats au ras des pâquerettes. Les barons de l'Opposition dénoncèrent une velléité manifeste de Rajoelina de s'accrocher à son douillet fauteuil au Palais d'Etat d'Iavoloha. Une volonté délibérée, jugent-ils, de fouler aux pieds les fondamentaux de la Constitution. On rabaisse bêtement ainsi Rajoelina au rang de certains despotes du continent qui s'agrippent au pouvoir contre vents et marées. Et on en fait de vaines polémiques ! Des débats au ras des pâquerettes s'ensuivent jusqu'à la litanie ! Devrait-on le  préciser qu'il va sans dire que le Président Rajoelina voulait entendre par là qu'il va falloir au moins vingt ans de stabilité politique et économique pour qu'on puisse rétablir ou redresser réellement le pays et tout cela dans une alternance positive et continue. C'est un appel à la conscience des uns et des autres.

Le 12 janvier, « Journée des Officiers », la couleur orange sombre de la tenue vestimentaire sportive des officiers présents à la cérémonie provoqua l'ire de certains. Et la toile en a fait sienne ! Inutile d'aller chercher ailleurs pour saisir le mobile de leur réaction. Ils accusaient l'Armée, la Grande Muette, de flirter voire de s'acoquiner avec le parti au pouvoir. Sinon, prêter à Rajoelina la volonté de phagocyter l'Armée. Mais quelle absurdité ! Plus que normal sinon plus que légitime de voir la réaction virulente de la ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, devant de telles aberrations. Elle dénonce la tentative d'enflammer une polémique stérile, de déchainer un débat contre-productif !

Il est grand temps pour ce pauvre pays qui est le nôtre d'élever le niveau des débats et se concentrer sur les vrais problèmes qui nous assaillent. Chacun de son côté, tenants du pouvoir et opposants, de bien tenir son rôle. Qu'on ne se trompe pas d'ennemi. Qu'on prenne de la hauteur ! Qu'on laisse de côté les débats au ras de pâquerettes indignes et  qui ne nous conduisent pas vers le développement de notre cher pays.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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