Publié dans Editorial

De la barbarie sans limite !

Publié le mercredi, 09 février 2022

De la sauvagerie en barbarie, le pays serait-il en train de déraper vers l’insupportable ! Des actes ignobles dignes des barbares, sans foi ni loi, des temps obscurs et reculés remontent en surface. On recule des siècles en arrière. Des faits de violence inouïe qui dépasse l’entendement des humains apparaissent d’une région à l’autre. Signe du temps ou déliquescence de la morale sociale ou perte des repères ou acte politique délibéré ?  Sinon, tous à la fois ! Les observateurs se posent-ils ainsi la question. Inutile d’aller loin, il nous suffit de nous limiter à des cas récents pour corroborer les faits incriminés.
Un époux abat son épouse de la manière la plus atroce. Un petit-fils tue sans aucun scrupule ses grands-parents. Un quidam bat à mort un couple âgé qui n’a qu’un seul défaut  à savoir l’avoir dépanné financièrement. Une somme qu’il devait rembourser en échange de quoi il rend  service, un travail de ménage, au couple âgé. Un autre abat sans aucun scrupule son créancier. Les enfants sont la cible facile des rapts, des viols suivis de meurtres, etc.
Un confrère devait alerter sinon interpeller l’opinion voire les autorités étatiques sur le fait qu’en ces temps-ci on tue les gens tout comme on abat des poulets et cela avec de la barbarie extrême. L’insécurité devient de plus en plus un sujet troublant, stressant et angoissant.
On ne peut pas s’empêcher de se demander « y a-t-il quelque part une défaillance donnant libre cours à cette barbarie sans limite ? » La Justice et les Forces de l’ordre où le relent de corruption étouffe, organes publics chargés de « mettre de l’ordre » dans la société, font-elles correctement leur travail ? Les prisons sont-ils réellement des endroits où les égarés seront remis dans le droit chemin, s’acquittent-ils au mieux de leur responsabilité première à savoir la réinsertion sociale des anciens délinquants.
Pour leur part, les éducateurs tant à l’école qu’à l’église ont-ils joué correctement leur rôle de redresseurs de tort ? Les parents, le père et la mère s’occupent-ils vraiment de l’éducation de leurs progénitures ? Trop de questionnements qui taraudent les esprits. Le pays ne peut plus continuer à endurer ce calvaire.
Une chose est sûre ! On doit remettre les pendules à l’heure. L’heure est venue de réunir autour d’une table tous les responsables concernés de près ou de loin de l’éducation issus de divers horizons aux fins de débattre, de discuter ensemble les voies et les moyens pour endiguer le fléau. S’il faudrait remettre en cause certaines dispositions de la loi, il va falloir oser le faire. Les prisons et tous les centres de détention qui existent, censés « corriger » les errants moralement devraient faire l’objet d’étude en profondeur. En réalité, les Maisons de force et autres du même genre deviennent des centres où les criminels apprennent de nouveaux modes opératoires beaucoup plus dangereux. Il faudrait aussi chercher à mettre sur rails des sanctions plus dissuasives et aptes conduire les délinquants et consorts vers le chemin du redressement. Peut-être qu’on demande ainsi l’impossible mais il faut faire quelque chose de sérieux parce qu’il y a péril en la demeure !
De la barbarie sans limite ! Le pays se dirige vers l’impensable !




 

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Editorial

  • Austérité, es-tu encore là !
    Une crainte ou anxiété ? Au rythme où vont les choses ces derniers temps, des observateurs inquiets se posent la juste question « l’austérité est-elle encore un sujet de pointe d’actualité ? ». Aurait-elle raté le train de la Refondation ? S’il existe un passage qui aurait le plus capté l’attention à travers deux discours solennels du Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina dans deux endroits différents, à Ambohidahy et à Iavoloha, concerne la nécessité absolue de bien gérer la caisse publique. Le colonel Président a martelé qu’il faille réduire les dépenses publiques, les dépenses d’Etat au profit des domaines prioritaires et urgents à savoir, entre autres, les dépenses liées à l’énergie et les dépenses relatives au besoin de la population, des agents de l’Etat en situation dérisoire.

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