Publié dans Editorial

Le bout du tunnel ?

Publié le mardi, 08 février 2022

Andekaleka redémarre ! L'huile lourde arrive à destination ! La Société nationale d'eau et d'électricité, la JIRAMA, serait-elle au bout de ses peines ? Et les abonnés débarrassés de leurs ennuis ? Le bout du tunnel serait-il proche ? Enfin bref, la galère disparaitrait-elle ? Ne serait qu'un mauvais souvenir sinon d'un cauchemar ? Des interrogations. Des flammes d'espoir ou au contraire de désespoir ! 

Le dimanche 2 janvier, le générateur de 30 MW de la centrale hydroélectrique de la JIRAMA à Andekaleka prit feu. Ce fut le « dimanche noir » en plein jour pour la Capitale et ses environs. Il se trouve qu'il s'agit de la plus grosse machine qui alimente en électricité le réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA) jusqu'à l'axe Arivonimamo (RN1) et également Moramanga et Antsirabe. La coupure a duré plus de vingt-quatre heures. Déjà bien avant ce maudit incendie, les délestages faisaient mal voire des ravages au quotidien de la population, aux petits métiers et surtout aux grandes unités de production que voilà le calvaire s'aggrave et détruit les conditions de vie des gens, des petites gens.

Comme il fallait s'y attendre, le régime redoute d'un acte criminel. L'incendie aurait été provoqué par un ou des quidams voulant sciemment mener la vie dure aux tenants du pouvoir et créer la psychose et le mécontentement parmi la population de la Capitale. En tenant compte de la capacité de nuisance de certains détracteurs, l'hypothèse pourrait tenir route. Mais il fallait oser le faire !

Et comme le mal ne vient jamais seul, le passage du cyclone tropical « Ana », le 24 janvier, provocant des intempéries destructrices le long de son itinéraire de la côte est vers le nord-ouest vient compliquer le malheur du pays. La route nationale 2 est coupée au niveau de Moramanga privant la Capitale de ses besoins de première nécessité dont l'huile lourde pour faire tourner la machine de la JIRAMA. Le grave incident replonge ainsi davantage Antananarivo dans l'obscurité. C'est la galère ! On est en plein dans un tunnel où personne n'est pas en mesure de déterminer à quand sera la sortie du moins le bout ?

Et « jamais deux sans trois », dit-on souvent ! L'autre cyclone tropical « Batsirai », plus puissant et plus dévastateur, atterrit en l'espace d'une semaine seulement. Il parait que le tunnel s'allonge et son bout s'éloigne encore plus ! Le bilan s'alourdit au fil du jour. Le pays, dans le chaos, broie du noir.

Pour en revenir à Andekaleka, les essais techniques devaient commencer dans la semaine du 17 janvier et au début du mois février, le générateur redémarre. La circulation sur la RN2 étant rétablie, l'huile lourde sera acheminée à Antananarivo (Ambohimanambola). Du côté de la JIRAMA, serait-ce le bout du tunnel ? 

Compte tenu des problèmes multiformes auxquels la JIRAMA peine à se débarrasser, c'est trop tôt d'oser espérer la fin de la galère. Certes, les délestages se font relativement rares mais ils continuent de gâcher les activités des petits et grands opérateurs. En tout cas, depuis que les services de la société nationale perturbent les activités économiques, les manques à gagner se chiffrent en milliards d'ariary. Ce qui complique davantage la chance de la relance économique.

Ndrianaivo

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  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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