Publié dans Editorial

Quid de l’évaluation !

Publié le vendredi, 11 mars 2022

Coup de tonnerre lors du Conseil des ministres du 9 mars (probablement le dernier pour la version actuelle), le Chef de l’Etat annonça aux premiers concernés la décision qu’il a prise conformément au prescrit de la Constitution à savoir procéder au remaniement du Gouvernement et cela au terme d’une évaluation des membres dudit Gouvernement. Selon l’Art. 54 de la Constitution, le Président de la République nomme le Premier ministre et met fin à sa fonction. Il nomme les ministres et met fin à leur fonction.
L’évaluation se fera ou déjà faite en tandem des deux chefs de l’Exécutif. Jusque-là, c’est tout ce que l’on sait de la dite « évaluation ». On ignore, dans la pratique, de quelle manière cette évaluation s’exécutera. Quid de l’évaluation !
Dans tous les cas de figure, il existe un minimum  de paramètres ou de critères en fonction de quoi les membres de l’Exécutif devront se soumettre afin de pouvoir apprécier leur valeur respective dans l’exercice de leurs fonctions.
Critère de compétence intellectuelle et technique. La maîtrise intellectuelle et technique du domaine d’activité où l’on est nommé et que l’on a accepté librement d’assumer les responsabilités est une condition sine qua non de la réussite. L’évaluateur teste de quels résultats le ou la ministre a-t-il ou elle donné ?
Le paramètre expérience. Les expériences professionnelles acquises pèseront dans l’exécution des travaux requis. L’examinateur doit être en présence des actes pertinents contribuant au redressement du pays.
Le respect de la cohésion et de la solidarité gouvernementale. Un critère majeur à ne pas sous-estimer et à respecter rigoureusement. L’évaluateur jugera comment chaque membre du Gouvernement s’est comporté dans le sens du respect de l’unité de l’équipe. Il est inadmissible qu’un membre de l’équipe gouvernementale puisse mettre à mal publiquement la cohésion et la solidarité. Des écarts de conduite, verbaux ou de comportement, de ce genre s’avèrent inadmissibles. Durant le dernier Conseil du mercredi, une information, de source sûre, fait état d’un ministre qui aurait  demandé « pardon », en plein Conseil des ministres, à cause de son comportement politiquement incorrect.
Critère moral. C’est un paramètre plutôt relatif sinon subjectif pour certains. Cependant, il faut bien qu’on admette la présence des balises morales. Les écarts de conduite en termes de liaisons dangereuses au sein d’un régime nuisent à l’image des tenants du pouvoir. Sous d’autres cieux, dans les pays riches, en premier lieu aux Etats-Unis, les prétendants au pouvoir doivent faire patte blanche. Un futur locataire de la Maison Blanche ayant des antécédents douteux n’aura aucune chance de passer à moins qu’il soit lavé de tout soupçon !
Quid donc de l’évaluation ! On croit savoir que les deux têtes de l’Exécutif veillent au grain de cet « examen de passage ».
Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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