Il tient le coup. Le bâtiment Orange bascule mais il garde le cap ! Il tangue mais il maintient l’équilibre ! Les rafales des perturbations cycloniques semblent persister d’une autre façon. Des bisbilles frisant des enfantillages en interne, de vulgaires scandales sur la place publique et des frustrations mal gérées secouent l’immeuble et finissent par ternir l’image. En effet, le régime Orange du Président Rajoelina traverse en ces temps-ci une zone de turbulence.
Le premier semestre de l’année 2021 fut un tournant notable sur l’avenir de la majorité présidentielle en particulier dans la relation entre Exécutif et majorité à l’Assemblée nationale. Une bataille rangée s’éclate. Députés IRD et des membres du Gouvernement détenant des départements-clés comme la Justice, la Sécurité, les Finances ou d’autres se tirent les oreilles en pleine session. Des parlementaires Orange se sentent frustrés. Ils accusent l’Exécutif d’ignorer leurs « demandes », entre autres, véhicule tout-terrain, etc. et règlent leurs comptes.
Le remaniement, quelque peu controversé, du 15 août pollue encore plus l’atmosphère. Un ministre nouvellement nommé, après avoir tout juste effectué la passation, dut se démettre illico. En cause, empêtré dans une affaire de malversation, il fut poussé à la porte. Un fait rarissime !
Deux femmes ministres appelées à collaborer étroitement dans un même Département se chamaillent honteusement. Idem pour deux ministres issus d’un grand ministère éclaté en deux n’arrivent pas à trouver le terrain d’entente. Etant entendu que leurs domaines d’actionrespectifssont interdépendants, ils finissent au contraire par se discréditer publiquement. Un autre membre de Gouvernement, n’a pu faire autrement que jeter l’éponge. Pour cause, mêlé dans une affaire de corruption de haut vol, il ne pouvait que s’éclipser. Des parlementaires de la majorité qui font trop parler d’eux compliquent la chose.Evidemment, les réseaux sociaux ne ratent pas et saisissent la balle au bond.
Cerise sur le gâteau, le mal ne vient jamais seul. Une formation politique membre dès le départ de la plate-forme, l’ARMADA, soutenant le Président quitte avec éclat le navire. Le malaise existe !
Le navire portant pavillon « Orange » tangue mais attention, il ne chavire point. Le leader de la Révolution 2009, Chef de l’Etat en place, dispose toujours la carte maitresse en main. A un an et plus de l’échéance décisive pour le second mandat, Rajoelina Andry, très conscient du danger qui guette, entreprend à redorer le blason. Il lui faudra un second souffle. De toute manière, il n’est jamais tard pour bien faire ! Tout le monde, membres de l’équipage, anciens et nouveaux, doivent impérativement, resserrer les rangs.
Ndrianaivo