Publié dans Editorial

Défoulement général

Publié le mercredi, 20 avril 2022

Enfin ! La voie est libre. On peut sortir en famille ou en groupe n'importe où et n'importe quand. Un ouf pour tous. En vingt-quatre mois de confinement et de déconfinement, vice-versa, les autorités étatiques (sanitaires) lâchent finalement prise. Pour un premier « Lundi de Pâques » sans consignes restrictives, le peuple se défoule.

Tous les endroits publics ou privés en plein air, susceptibles de procurer un minimum de délassement ont été pris d'assaut. Du Parc botanique d'Ambohijatovo au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza ? Des endroits prisés du commun des mortels grâce à leurs espaces verts en pleine ville. By Pass, Antanikatsaka, Tsarasaotra ou autres pour les « sans véhicules ». Ambatofotsy (RN7), Ambatomirahavavy (RN1) et Ambohimangakely sur la RN2 pour leurs « katsaka » qui raffolent les chanceux, les véhiculés, etc. Pour les mieux lotis, une escapade en voiture à Ampefy, à Mantasoa, au bord de Mahajanga, à Foulpointe, à Mahambo, à Antsirabe partout ailleurs, c'était le rush !

De mémoire d'homme, en pareille circonstance, je n'ai jamais assisté à un phénomène de ce genre. Si vous aviez la malencontreuse chance d'avoir à faire à Tsimbazaza du côté du Parc autour de midi, c'est raté ! Les véhicules ont dû se frayer difficilement du chemin en raison d'une marée humaine d'une densité inhabituelle. Toutes les voies d'accès du PBZT furent bondées d'affluence attendant désespérément l'ouverture. Ibidem pour le tout nouveau Parc d'Ambohijatovo ! Des observateurs s'étonnent tout de même de la disposition prise à savoir fermer au public ces lieux traditionnellement prisés du petit peuple ? Il a fallu, pense-t-on, une décision d'en haut pour que le Vahoaka puisse y entrer. A quoi bon compliquer la vie en cette période de tension latente à cause de l'inflation étouffante, délestages intempestifs de la JIRAMA, insécurité flagrante, cette menace de la hausse des prix à la pompe, etc. Par tous les moyens, il faut éviter de provoquer l'explosion sociale. Il appartient aux responsables de veiller au respect de la discipline à l'intérieur de tels endroits. Ils sont là pour ça d'ailleurs. Notons au passage que l'incapacité des responsables publics à anticiper de tels évènements saute malheureusement aux yeux. Un même refrain fâcheux des dégâts des perturbations cycloniques ayant pris tout le monde au dépourvu ! Mais le plus important entre tout consiste à essayer de comprendre les tenants et aboutissants du phénomène. Car il s'agit réellement d'un phénomène … inédit !

La ruée du lundi exprime en soi le ras-le-bol des gens contre le confinement et ses dérivés. Le vif désir de s'élargir n'a pu être contenu. Sous un autre angle, il faut admettre que le défoulement général illustre la réussite des dispositions strictes et sévères des tenants du pouvoir afin de maîtriser au plus vite la pandémie. A noter que sous d'autres cieux, certains pays se débattent encore pour s'en débarrasser. Cas des Etats-Unis, de Brésil ou de l'Inde où les morts se comptent toujours par centaines de milliers.

Toutefois, il faut rappeler que la Covid-19 n'est pas définitivement éradiquée dans le pays. Elle reste toujours une menace. Selon le dernier bilan, on enregistre 32 nouveaux cas, 16 formes graves et on déplore un décès. Ceci étant, le respect des consignes demeure valable à tout moment !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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