Publié dans Editorial

Où en sommes-nous ?

Publié le lundi, 23 mai 2022

L’UE regrette ! Le RSF enfonce ! Le CSI déplore ! Certaine presse étrangère et certains activistes des réseaux sociaux accusent !
Au fait, où en sommes-nous dans la bataille contre les grands maux qui minent et bloquent le réel démarrage vers l’essor et le développement du pays ? En est-on resté au stade des grands mots dans la lutte sans merci contre les grands maux à savoir la corruption, l’impunité, le non-respect de l’Etat de droit, de la liberté d’expression, de la démocratie ? Le tableau ne luit pas assez comme nous l’entendions. Les différents rapports d’Institution et d’organisme étranger ainsi que des Institutions en charge de la lutte contre toute forme de malversation et certaine Société civile du pays ne vont pas dans le sens de notre faveur sinon notre souhait. Ou bien, on se prend pour le mal aimé des autres et en revanche on dénonce ! Ou bien, on recule vraiment sans qu’on ne soit pas conscient de la réalité ! Tout de même, les faits sont là ! Certes, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ne facilitent guère la tâche, seulement il fallait reconnaitre que le pays n’avance pas. A certains égards, il recule ! Il y a des « zava-bita » mais ils affectent peu sur le développement du pays.
Pour y voir clair et afin qu’on puisse avancer, il faut oser décrypter, sans complaisance ni fard, la situation. En effet, le pays a besoin d’une visibilité de ses blocages et des solutions à mettre en œuvre.
La corruption. Le mal à l’allure d’une gangrène affecte, en profondeur, les grands services publics. Des efforts sont entrepris mais le mal s’enracine trop. Les actes accomplis ne sont que des gouttes d’eau dans l’océan. Le cas de ce garde des Sceaux, senti comme une figure de proue du régime Orange mais qui a dû présenter sa démission à cause d’une affaire de corruption.
L’impunité. La corruption et l’impunité, le choléra et la peste, collent à la peau du pouvoir. L’opinion attend désespérément le procès des anciens barons des régimes précédents. La haute Cour de justice, dans le désarroi et l’impuissance, ne peut pas lever le petit doigt à cause d’un système qui favorise l’impunité. Le CSI déplore l’existence des blocages quelque part gênant le processus de mise en accusation des crimes économiques et financiers commis par des grosses têtes.
Le recul de l’Etat de droit. Malheureusement, en dépit des efforts fournis, l’Etat de droit est malmené à Madagasikara. Un exemple probant suffit. La recrudescence des vindictes populaires dans tout le territoire témoignant la menace du danger. La population ne croit plus en l’existence d’un Etat de droit (Fanjakana tandalàna) capable de le protéger. Elle règle directement les contentieux survenus dans la vie quotidienne.
Les cas choisis pour illustrer le fond du problème ne représentent qu’une partie du tableau. Certainement, les tenants du pouvoir s’efforcent de faire avancer le pays, ne serait-ce qu’à travers ces « zava-bita ». Toutefois, il fallait oser aller à la base des problèmes et entreprendre des travaux de curetage à l’intérieur même de l’Administration et partir d’une nouvelle base. Une Administration réellement assainie est une condition sine qua non d’un sérieux départ.
Où en sommes-nous donc ?

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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