L’isolement fait partie du terrible quotidien des peuples de cette partie apparemment déshéritée sinon oubliée. Depuis la fin de la 1ère République, cet axe (RN 13) vital pour la région d’extrême sud de la Grande île n’a jamais fait l’objet de grande réparation à tel point qu’il n’est d’aucune utilité pour la population. Plutôt, la RN 13 fut la source d’ennuis et de problèmes.
Le coup d’envoi tant attendu tranche avec les vaines promesses du passé. En effet, les candidats à la magistrature suprême et les dirigeants en place des régimes précédents ont tous promis la réfection respectant les normes requises mais aucun d’entre eux n’a honoré ses paroles. Le député Milavonjy Philobert, un fervent partisan du régime HVM, fut de ceux qui doutent de la concrétisation de la promesse présidentielle. Mais dans ses propos, Milavonjy louait publiquement le respect du Président Rajoelina à son engagement. La BEI (Banque européenne d’investissement) financera avec le concours de l’Etat malagasy le projet. L’Entreprise Colas assurera les travaux.
La réhabilitation de la RN 13 symbolise la résurrection du « Deep South » dans la mesure où elle marque le départ pour le démarrage des grands chantiers. Le Président Rajoelina Andry déclare de façon solennelle qu’il arrêtera toute activité politique s’il ne réussit pas à mettre en œuvre les travaux de réparation de cet axe. Chose promise, chose due ! Un point marqué positif pour l’honneur du Velirano !
Le démarrage des travaux de la RN 13 n’est pas une fin en soi. En fait, c’est le début des grands chantiers de nature à concrétiser le retour à la vie de cet espace combien essentiel pour la relance de Madagasikara.
Ceci étant, d’autres travaux se trouvent inscrits au programme présidentiel. Le coup d’envoi des travaux de la RNT 12 A reliant Tolagnaro à Vangaindrano (243 km) a été également lancé par le président de la République Rajoelina. La Banque Africaine de développement (BAD) et l’Etat malagasy vont s’associer pour l’exécution des travaux à hauteur 170 millions de dollars dont le maître d’œuvre choisi est la Société chinoise CRCC. L’Union européenne et la BEI y contribueront également. D’autres axes routiers comme la RN 10 et RN 9 feront partie de la grande réhabilitation des réseaux routiers du Deep South.
Il n’y a pas que la route, le programme Pôles intégrés de croissance agricole et agro-industriel sera à l’honneur. La BAD assurera le financement de la première phase à hauteur de 17 millions de dollars. Et le projet pipeline reliant Efaho au District d’Ambovombe démarrera également cette année.
En gros, le grand Sud verra incessamment une réalité à son retour à la vie. Des coups de pioche historiques que la population saura répondre un jour.
Ndrianaivo