Publié dans Editorial

Douche froide !

Publié le lundi, 27 juin 2022

Atterrissage en catastrophe. Au terme d’une envolée exaltée, le peuple malagasy dut négocier un atterrissage forcé sur … terre. Durant une semaine de voyage dans les nuages atteignant le point culminant la nuit du 25 et le jour du 26 juin, le citoyen lambda descend sur terre.
De dimanche 19 juin, Fête des pères, au dimanche 26 juin, Fête de l’indépendance, les concitoyens furent aux anges. Les pères de famille ont eu droit à des gâteries. Enfants et petits-enfants se réunirent autour du chef de clan pour célébrer ensemble la fête de celui à l’origine biologique de la famille. Papa se voit offrir des cadeaux de tout genre mais surtout apprécier l’amour de ses descendants. La Fête de pères est toujours un moment précieux afin de rendre hommage à son père et exprimer le sentiment profond de redevabilité envers lui. Papa incarne souvent la sévérité, la discipline tout en symbolisant aussi l’amour et le souci pour que ses fils et filles, petits-fils et petites-filles, soient des dignes relèves dans l’avenir.
Après ce moment précieux de dimanche 19 juin et à l’entame de la semaine « sacrée », le lundi 20 juin, les réjouissances de la Fête commencent déjà. Des podiums s’érigent. L’air de la fête est bel et bien là. Dans les départements ministériels ou certaines entreprises, on distribue des vivres et des jouets aux employés. Les enfants et les personnes âgées sont gâtés par des organisations de bonne volonté. Bref, c’est la fête !
Le point culminant des festivités résidaient, naturellement, le soir du 25 juin où d’imposants et grandioses feux d’artifice se déroulaient à Anosy. Le tout Tanà tenait à assister et à admirer les féeriques feux qui emportaient parents et enfants en extase. On se demande, y a-t-il encore quelqu’un à la maison ? On a l’impression que tout le monde sortait dans la rue. La circulation fut bouchée littéralement surtout sur tous les axes menant à Anosy et vers le Rova, le Palais de la Reine, site privilégié pour apprécier dans toute leur beauté les feux d’artifice. Sans faute, tout le monde fut aux anges ! Le lendemain, le 26 juin, le clou de la Fête, le grand Stade Barea vibrait de la parade militaire de l’Armée qui, d’ailleurs, fêtait en même temps son soixante-deuxième anniversaire. Moment par excellence au cours duquel dirigeants, forces vives et le peuple s’unissent autour d’un repère national.
L’Etat a mis le paquet. Depuis la pandémie de Covid-19, en 2020, c’est la première occasion au cours de laquelle le pays a pu organiser des cérémonies publiques d’envergure nationale sinon solennelle. Des critiques fusent notamment de la part du clan opposé au régime.  En gros, les dirigeants en place gaspillent, selon les détracteurs, la vulnérable Caisse de l’Etat. On aurait dû, à cause de la misère du pays, modérer les dépenses des festivités. Soit ! Le pays est pauvre mais au-delà de cette considération qui n’est pas à négliger il existe tout de même d’autres paramètres tout aussi importants. Entre autres, il ne faut pas priver le commun des mortels le droit de célébrer dans la joie la Fête nationale.
Certes après la fête, les difficultés de la vie (inflation, délestage, etc.) ont accueilli tout le monde en douche froide.

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Editorial

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