Publié dans Editorial

L’inflation, encore et toujours !

Publié le jeudi, 28 juillet 2022

Le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI) Pierre-Olivier Gourninchas, dans un entretien à l’AFP, préconise avec certitude que « la priorité mondiale doit être l’inflation ! » En tant qu’analyste confirmé du monde économique mondial au service du FMI, Gourninchas tire la sonnette d’alarme du danger qui guette le monde. C’est une alerte adressée à tous les détenteurs du pouvoir. Il avertit qu’il ne faut pas laisser l’inflation hors de contrôle.

La crise sanitaire mondiale qui débutait en Chine pour atteindre les extrémités de la Terre et la guerre en Ukraine qui tend à perdurer et dont les terribles ondes de choc secouent le monde, précipitent ce dernier vers l’abîme de la désolation. Comme on le sait tous, la hausse généralisée des prix se trouve au cœur des soucis. L’économie des pays riches et celle des pauvres subissent une maltraitance.

Mais, au-delà de cette situation alarmante, il se trouve que la maîtrise de l’inflation nécessite une application des mesures plus urgentes sinon prioritaires. Dans les pays nantis, émergents et vulnérables, l’inflation plane et hante tous les esprits des décideurs.  Dans des pays comme le nôtre, l’inflation conduit les gens vers une situation beaucoup plus troublante. Les faibles revenus de la majorité de la population en pâtissent sérieusement. 

Pour notre cas, la flambée des prix frappe de plein fouet les fragiles bourses de chaque ménage. Les Produits de première nécessité (PPN) sont totalement hors de portée. On doute quelque peu de la sincérité des chiffres publiés par les services de la statistique qui affichent un taux d’inflation autour de 6 % dans le pays. Le mode de calcul échappe évidemment au commun des mortels. En tout cas, en se référant aux prix sur les marchés de quartier, on en croit difficilement. 

Après les sessions des examens officiels, la rentrée scolaire pointe déjà le nez. Anxiété et psychose se mêlent pour déclencher le stress chez les parents. Les prix des fournitures scolaires et les divers frais d’études, auxquels on n’a pas le droit de s’échapper, hantent déjà les esprits. Les dirigeants d’établissements scolaires privés ont fait savoir l’éventuelle hausse des frais généraux, des droits d’inscription et écolages à la rentrée de septembre. Un vrai cauchemar qui s’annonce ! Pour les établissements publics (primaires et secondaires), le ministère de l’Education nationale tente de rassurer mais toujours est-il que les parents d’élèves se plaignent des coûts exorbitants qu’ils doivent s’acquitter. Au final, pour être admis aux EPP, aux collèges et aux lycées, il faudra débourser une somme assez conséquente sans quoi on se voit refuser l’accès aux portails !

Ndrianaivo

Fil infos

  • Elimination des Barea - Le football malagasy touche le fond !
  • Actu-brèves
  • Autoroute Tana-Toamasina - Le premier tronçon de 80 km utilisable dès l’année prochaine
  • Résolution des délestages - Les équipements pour les parcs solaires arrivés à Tana
  • Actu-brèves
  • Neutralité carbone - Madagascar dans la coalition G-Zéro
  • Précampagne électorale - La CENI rappelle les règles à respecter
  • Litige foncier à Amboanara-Nosy Be - Un cas malheureux de violation du droit fondamental à la propriété
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Agenda chargé pendant la campagne électorale des communales

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

A bout portant

AutoDiff