A quinze mois du grand rendez-vous électoral de 2023, la configuration de la classe politique de la Grande île se dessine et laisse apparaître deux grandes tendances, les « proches du pouvoir » et le « camp d’en face » qui, par des exercices acrobatiques, opposants, centristes ou neutres, du pareil au même, amusent la galerie ! Ils appartiennent tous dans le camp d’en face. Tout est question de dosage de termes utilisés ! Ils ont en commun un objectif inavoué.
Le camp de la majorité au pouvoir se compose des entités qui ont soutenu le candidat portant le dossard n° 13 Rajoelina Andry Nirina en 2018. Entre autres, le TGV qui avec l’IRD constituant le MAPAR, la pièce maîtresse et même la locomotive de l’ARMADA dont Isika Hiaraka, MMM, AVANA, Liaraiky et AVI. Le Malagasy Miara-Miainga de Hajo Andrianainarivelo, en claquant la porte du Gouvernement, quitte le navire et rejoint le camp d’en face tout en se gardant de ne pas jouer la carte de l’Opposition ouverte. Une gymnastique de grand écart que Hajo tente d’effectuer à travers un langage hybride. De toute évidence, la majorité soutenant Rajoelina Andry prend toutes les précautions pour resserrer les rangs et fonce contre vents et marées vers la concrétisation de l’IEM et du Velirano. Certainement, comme dans toute plateforme de majorité au pouvoir, il existe toujours des zizanies internes, seulement l’essentiel consiste à garde le cap. Les deux chefs de l’Exécutif, le tandem PRM et PM, patrons du régime Orange donnent en cours de route le « la », en tapant sur la table s’il le faut. Il existe certaines brebis galeuses menaçant la crédibilité de l’équipe, il a fallu prendre les mesures adéquates sans complaisance pour les corriger ou même dans le cas extrême les écarter. Des promesses ont été tenues et continuent de l’être. Des engagements honorés à travers le pays. Des Centres de soins de base ou Hôpitaux universitaires, respectant les normes, construits. Des établissements scolaires « manara-penitra » inaugurés. Des infrastructures routières réhabilitées. Des logements sociaux en cours de construction. Des villes nouvelles en chantier. Bref, des actes concrets. La relation avec les bailleurs traditionnels sont au beau fixe pour ne citer que celle avec les Institutions de Bretton Woods. En gros, le pays avance !
Le camp d’en face, le groupe des partis non affiliés à la plateforme de la majorité évoluant dans l’Opposition déclarée d’une part ou au sein d’une tendance générale qui préfère garder « l’anonymat » politiquement parlant de l’autre. De toute manière, si on n’est pas « dedans », on est « dehors » ! Si vous n’êtes pas « avec », vous êtes « ailleurs ou … ». Le reste n’est que du bla-bla ! Ce groupe dit du camp d’en face réclame à cor et à cri la tenue d’une conférence ou d’une concertation ou d’un forum à l’échelle nationale. Il veut rééditer les assises nationales de 1972 ou de 1990 ayant abouti à la mise en place d’un régime transitoire dirigé par un Gouvernement d’union nationale. Justement, la visée inavouée n’est autre que le retour au pouvoir des ex de ceci ou de cela. Ne pouvant pas l’assurer par la voie démocratique normale, ils tentent le tout pour le tout par un détour nébuleux.