Publié dans Editorial

Désuète ruse

Publié le jeudi, 18 août 2022

Déstabilisés dans leur manœuvre de déstabilisation. Désarmés dans leur entêtement d’abattre le régime. Et affaiblis par une volonté insatiable non soutenue par le peuple de contester, les membres de l’Opposition s’obstinent. Ils tentent leur chance par une autre pièce de rechange, une autre stratégie, une autre ruse à savoir semer de folles rumeurs. Nul n’ignore qu’une telle ruse ne vaut plus la chandelle. Dépassée par les évènements, elle est frappée de désuétude !

La stratégie de propagation des rumeurs fantaisistes ne date point d’aujourd’hui ni d’hier. Etant l’arme des faibles et des traitres, la rumeur, infondée et montée de toutes pièces, a fait son époque.

Il fut un temps où l’on pouvait abattre un régime sinon secouer un programme politique bien établi ou encore pour faire passer un message à une large diffusion pour tester la tendance de l’opinion par le biais des rumeurs ou « tsaho ».

A l’époque royale, le Palais voulait savoir à quel point les sujets sont-ils prêts à donner leur vie pour le roi (Andriamasinavalona 1675-1710). En effet, on faisait circuler une rumeur ou tsaho selon laquelle le souverain serait mourant et pour le sauver il fallait qu’un sujet du roi accepte de verser son sang sur l’autel de l’offrande. Un jeune du nom du Trimofoloalina se présenta. Il est prêt à offrir sa vie. 

A l’époque coloniale, certains colons inquiets propageaient sciemment des tsaho taxant les francs-maçons de trafiquants d’organes (le cœur), les Mpaka fo, tout juste pour salir l’honorabilité de la loge maçonnique qui venait de s’installer dans la colonie auprès des indigènes. La rumeur sur les francs-maçons persiste et traverse le temps jusqu’à récemment où le vahoaka, au final, ne se laisse plus faire.

La pratique de la « semence » de faux bruits court toujours. Elle vise ces derniers temps un objectif politique. Les membres trop actifs de l’Opposition, craignant un raz-de-marée, au scrutin crucial de 2023, se lancent dans des opérations d’ébranlement du régime en place. La manœuvre consiste à secouer le pouvoir par des rumeurs pouvant perturber les esprits des gens. Faire de telle sorte que les citoyens soient pris de panique et cela de façon permanente. Les réseaux sociaux, le fer de lance de ces activistes mal barrés, s’emballent dans des informations fallacieuses. En dépit des démentis formels de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) qu’il n’y a point de rupture de stock notamment pour le gasoil à Madagasikara, certaines têtes brûlées s’obstinent et continuent à inonder la toile en semant de l’ivraie. Certes, il existe des points isolés, à travers le pays, où le ravitaillement fait défaut mais cela ne veut pas dire qu’il en manque terriblement sur tout le territoire national. Un comportement qui relève tout de même de la mauvaise foi. Tout est question d’organisation d’acheminement de tel produit très recherché là où il faut. Vient ensuite cette affaire de « talon de la valise » du Président de la République et de sa famille. Jamais dans l’histoire des voyages des VIP, du Chef de l’Etat svp, que des dossiers hyper confidentiels de ce genre soit jetés sur la place publique. Les diaboliques intentions sont claires, à savoir créer des troubles à partir d’informations top secrètes.

Fort heureusement que l’opinion n’a que faire à de telle bourde.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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