Publié dans Editorial

Au beau fixe 

Publié le jeudi, 15 septembre 2022

Qui dit que Madagasikara et les Institutions de Bretton Woods sont en froid ? Osez croire que le torchon brûle entre les deux, c’est faire preuve de mauvaise foi, voire un grave procès d’intention.
Certes, dans les relations avec les bailleurs de fonds, il existe en permanence des séances de débat et des questionnements parfois houleuses auxquelles les responsables du Gouvernement s’évertuent à donner des explications capables de satisfaire les conditions exigées et voulues par les bailleurs. L’accord de financement d’où qu’il vienne ne s’obtient pas à la légère !
Le Conseil d’administration du FMI approuve le décaissement de 31,2 millions de dollars au profit de l’Etat malagasy. En dépit d’une attente apparemment longue, les membres de l’instance suprême du Fonds donnent le feu vert à l’octroi de la troisième tranche prévue dans le programme de la « Facilité élargie de crédit » (FEC) d’un montant global de 312,4 millions de dollars s’étalant sur quarante mois à compter du 12 février 2021. L’accord a été assorti d’une évaluation mitigée suivant le dernier rapport de la mission confiée à Fréderic Lambert du 18 mai au 1er juin basée sur les critères de performance des responsables malagasy selon les dires de Mokthar Benlamine, nouveau représentant résident du FMI à Madagasikara. De toute manière, l’accord de décaissement signifie que l’Etat malagasy jouit toujours de la confiance des partenaires financiers à commencer par ceux de Washington.
Les acteurs politiques évoluant dans la sphère de l’Opposition scrutent discrètement de loin et attendent avec impatience le verdict du CA du FMI. Le temps relativement long, mis par l’instance dirigeante du FMI pour enfin faire savoir sa décision, alimente quelque part le débat sous la trappe. Certains ont déjà devancé Washington et anticipent un refus sinon un délai supplémentaire avant la décision. Un improbable rejet du CA du FMI aurait fait le … bonheur des cadors de l’Opposition. On comprend bien leur « déception » quand la décision de Washington est tombée par le biais du représentant résident du Fonds à Madagasikara en présence de la ministre de l’Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et du gouverneur de la Banque centrale Henri Rabarijohn.
Compte tenu du rôle primordial des institutions de Bretton Woods sur le mécanisme de la finance mondiale, un éventuel rejet de décaissement de cette quatrième tranche dans le cadre de la FEC provoque un effet désastreux sur l’économie nationale.
L’on sait que le FMI gère le système du financement public entre les institutions de Washington et les Etats membres. Tandis que la Banque mondiale gère le flux des capitaux privés, bilatéraux ou multilatéraux entre Washington et les Etats membres ou directement avec les partenaires financiers.
Ainsi, un refus du FMI signifie blocage à des autres opportunités de financement. En d’autres termes, l’accord de Bretton Woods se présente comme le « sésame » pour d’autres partenariats.
Malgré la difficulté causée par un contexte national et international compliqué, le Gouvernement malagasy parvient à s’en sortir. Il faut dire que réussir à satisfaire les exigences de Bretton Woods n’est pas de toute évidence.
Gestion rigoureuse ! Gouvernance transparente ! Tels sont, entre autres, les critères de performance exigés par le FMI à défaut de quoi on ne peut pas prétendre à un éventuel octroi de financement.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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