Publié dans Editorial

La conspiration en marche !

Publié le mercredi, 14 septembre 2022

La théorie du complot entre en lice. Et voilà, le FFKM franchit le Rubicon ! Les quatre prélats, du moins certains d’entre eux, s’affichent. Ils prennent pour leur cause le cheval de bataille des cadors de l’Opposition à savoir l’organisation de la concertation nationale ouvertement soutenue ou même proposée par la Mission mandatée par l’Union européenne dans la Grande île.

En effet, le controversé rapport récemment présenté par ladite Mission dans le cadre de l’élection à Madagasikara qui, foulant aux pieds le principe sacro-saint des Nations Unies, « la non-immixtion dans les affaires internes des pays indépendants et souverains », soutient publiquement la cause de l’Opposition. Bien que la Délégation européenne accréditée au pays veuille se démarquer de la « bévue » de la MOE, le pot est cassé ! Elle tente de corriger et essaie de se rattraper. Des clins d’œil par ici ! Des propositions d’aide par-là ! On connait la chanson.

Le FFKM emboîte le pas et monte sur scène et entre dans la danse, la valse des hypocrites. Dire que les quatre dirigeants de la Fédération sont totalement partants dans cette aventure, pour le moins hasardeuse, s’en est trop allé. Les deux prélats de l’église anglicane et de l’église luthérienne affichent plutôt une attitude de prudence. Ils cachent mal leur réticence dans cette démarche qui frise l’indécence. Ils préfèrent adopter la discrétion. Le comportement d’un sage !

Les deux autres, du FJKM (l’Eglise protestante réformée) et de l’EKAR (Eglise catholique romaine), se dévoilent et montrent leurs griffes. Pertinemment, ils ne sont pas sans savoir de la position officielle du Gouvernement relative à l’organisation d’une telle conférence, une proposition martelée par  l’Opposition afin, dit-on, de cerner la crise qui prévaut dans le pays. Le Chef de l’Etat et ses proches collaborateurs l’ont bien déclaré et martelé, en noir sur blanc, devant les partenaires techniques et financiers au cours du dernier « Dialogue politique » à Iavoloha que « Madagasikara n’est pas un pays en situation de crise », fin de citation. Pas de crise politique à Madagasikara motivant la nécessité d’organiser une quelconque conférence ou concertation du genre « Convention » des années 90. Il n’y a que des agitations, des gesticulations de certains politiciens en mal de crédit.

Le président du FJKM, le pasteur Irako Andriamahazosoa dissimule mal sa position critique vis-à-vis du régime Orange. De tradition rebelle, le protestantisme n’a jamais été en bons termes avec un régime dirigé par quelqu’un issu de l’ »autre » rive. N’a-t-il pas émis une sérieuse mise en garde contre toute tentative du pouvoir à phagocyter l’église. Une sortie médiatisée qui fait chaud au cœur à un certain Marc Ravalomanana.

Quant à l’Archevêque d’Antananarivo, Mgr Odon Razanakolona, il ne surprend personne quand il fonce dans cette voie de  la discorde. On se souvient de ses mésaventures dans l’ « Affaire Apollo 21 » qui a défrayé la chronique. L’occasion s’offre maintenant à ce prélat de régler le compte.

La conspiration est en marche ! D’aucuns n’ignorent qu’une concertation nationale traitant des affaires nationales  principalement politiques déboucherait vers une issue incertaine pour le régime en place.

Que l’église prenne soin de ses ouailles et l’Etat de sa mission. Et la Nation sera bien tenue !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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