Ces temps-ci, le pays vit des moments difficiles. La traversée donne du fil à retordre aux dirigeants, à la population !
Des foyers de tension couvent. Des menaces larvées de grève et des grèves effectives empoisonnent l’atmosphère. Les étudiants d’universités publiques, avec l’éternel retard des paiements de leurs bourses d’études, brandissent à tout moment leur détermination à faire blocus des cours à l’université. Un éternel problème que les responsables concernés ne parviennent pas à endiguer. Certains observateurs y voient quelque chose qui n’est pas catholique ! Pourquoi, s’interroge Soja Jean André dit Kaleta le conseiller spécial du Président, on attend toujours le dernier moment pour se précipiter à régler ce « problème ».
Les greffiers entrent grève après expiration de l’ultimatum qu’ils ont lancé. En fait, il ne s’agit que d’un « remake » d’un mouvement syndical. Leur revendication repose sur le règlement de certains avantages que les grévistes jugent comme étant de leur droit le plus absolu. Les responsables au niveau du ministère de tutelle appellent au dialogue. Chose que les greffiers grévistes refusent. Le garde des Sceaux Rakotozafy François recadre le débat. En substance, il souligne qu’il y a « droit de grève et droit de grève ! » Pour un département délicat comme celui de la Justice, bloquer le fonctionnement des services surtout au Palais de Justice crée un préjudice grave notamment pour des affaires de déferrement au Parquet. Le système de service minimum est tout de même exigé !
Des incendies se déclarent un peu partout dans l’île. Des feux de brousse qui menacent ouvertement l’avenir du pays. Mais, là où le bât blesse réside sur le ravage par les feux des zones protégées abritant des espèces en faune et flore endémiques. Comme on le sait, la Grande île regorge d’ espèces rares qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Des incendies de ce genre risquent de compromettre l’avenir. Notons au passage qu’une vague de tuberculose décime certains animaux au Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza (PBZT) comme les lémuriens.
Le tout récent rapport d’activité du Dg du BIANCO, Laza Eric Donat Andrianirina, fait état de « l’hémorragie des détournements des deniers publics » au pays. Une information qui ternit lourdement l’image de Madagasikara aux yeux de la communauté internationale notamment les bailleurs de fonds.
Mais tout n’est pas sombre ! Tout n’est pas noir ! Malgré tout, des points positifs émergent.
Madagascar Oil, après des années de recherche et de forage, commence pour de bon à faire son entrée sur le marché local. L’huile lourde de Tsimororo trouve désormais preneurs d’abord et pour commencer dans le pays. Evidemment, c’est une bonne surprise ou une bonne nouvelle pour la Grande île. Les recherches qui datent de plusieurs décennies portent leurs fruits !
Selon le rapport de la Banque mondiale sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique publié jeudi denier, Madagasikara décroche une note supérieure à la moyenne. En effet, on a obtenu une moyenne de 3,3 sur 6. Il faut dire les choses telles qu’elles sont et à leur juste valeur, le pays réalise un progrès énorme relatif surtout à la gestion économique.
Madagasikara gagne des points positifs malgré tout ce qui se présente.
Ndrianaivo