Publié dans Editorial

Service public défaillant

Publié le lundi, 10 octobre 2022

La machine grince ! Le moteur rate ! Apparemment, il paraît qu'il manque du lubrifiant. Les usagers souffrent et la défaillance porte grand préjudice aux activités des autres. Il faudra bien que le mécano vérifie et remette en marche selon la règle de l'art l'ensemble du moteur.

 

Par les temps qui courent, le service public met à mal la vie de la population. On désigne par « service public », l'ensemble des activités professionnelles qui sert les intérêts directs du nombre au quotidien. Il répond en général aux besoins directs de la population dans l'exercice de ses activités quotidiennes. On appelle les « usagers » l'ensemble des personnes qui utilisent le service public dans leurs activités journalières. Inutile ainsi de rappeler le caractère décisif des responsabilités du service public dans la réussite ou le ratage de ce que l'on entreprend dans la vie. De ce fait, un service public bien opérationnel participe efficacement à la réussite des activités des usagers. Par contre, un service public défaillant comme c'est le cas présent aboutit à l'échec. Il est navrant de devoir constater que la qualité du service public laisse à désirer, dans l'ensemble, à Madagasikara  au grand dam des concitoyens usagers.

Certains Centres de santé de Base (CSB), des hôpitaux, etc., offrent de lamentables services notamment dans les régions reculées. La notion de service public manque. En réalité, il s'agit des faits que les pauvres patients subissent depuis des années. Une sinistre note particulière est à signaler sur les maltraitances de certains éléments du personnel médical  dans les Maternités ou autres. A tel point que ces Centres se muent en vrais « mouroirs » !

Le secteur des transports en particulier celui des voyageurs remporte le record en gabegie. Les transports de voyageurs par route, maritime et fluvial constituent le calvaire des usagers. Bordels et sans discipline, les taxis-be et les taxis-brousse tuent autant que les épidémies. Aucun sens de service public ! Aucun souci sur la vie des autres !

Certaines banques primaires prennent leurs clients pour des moins que rien. Des agences, à Behoririka à titre d'exemple, n'ont aucun souci à faire des clients qui font la queue sur le trottoir. A la fois humiliant et usant tout en exigeant formellement le port du masque. Par les dispositions du ministère de la Santé, vu l'évolution encourageante de la lutte contre la Covidè19, l'usage du masque est désormais facultatif ! Sans parler du temps fou dépensé lorsqu'on a affaire auprès de ces banques. On est désolé d'être témoin de la qualité dérisoire du service public. Des agents de sécurité qui vous traitent comme des petits voyous ! Et dire que les clients ne sont plus « rois » pour certaines d'entre elles.

Et la JIRAMA, quelle médiocrité de service public ! On ne peut pas se taire pour ne pas soulever les défaillances répétées de la Compagnie nationale d'eau et de l'électricité. C'est le ras-le-bol général ! Ce qui crève le plus le courroux vient du fait de l'arrogance de cette Compagnie vis-à-vis des usagers.

S'il existe quelque chose que l'on doit remédier d'urgence dans ce pays, c'est l'amélioration de la qualité du service public. Sous d'autres cieux, les usagers ne plaisantent point.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff